Le président américain élu, Donald Trump, qui commence à semer le chaos dans le monde alors qu’il n’est pas encore officiellement installé (ce sera ce 20 janvier), est averti : la Chine ne lui fera aucun cadeau. Pékin donnera le tournis à Washington, sur tous les grands dossiers. Trump a fait fleur au président chinois Xi Jinping en demandant au Congrès américain d’enterrer l’interdiction de TikTok, un combat porté par le président Joe Biden. Le républicain espère secrètement que ses relations avec Jinping seront moins heurtées que sous Biden, il n’en sera rien. La montée en puissance de l’armée et de l’armement chinois troubleront le sommeil du futur occupant de la Maison Blanche…
Trump avait les yeux braqués sur le conflit en Ukraine et la pacification du Moyen-Orient à marché forcée, avec notamment l’extension des Accords d’Abraham, entre Israël et les pays arabes (et rien pour la Palestine, ni aujourd’hui ni demain), Washington devra jeter un œil appuyé à ce qui se trame chez Jinping. C’est l’ébullition dans les chantiers navals de la China State Shipbuilding Corporation (CSSC) de Shanghai. Le navire d’assaut amphibie numéro 51 Sichuan, du nom d’une province du sud-ouest du pays, a été baptisé avec faste hier vendredi 27 décembre, avec l’hymne national chinois, le chant militaire de l’armée populaire de libération et tout le toutim.
Le sous-marin à propulsion nucléaire ayant été un flop, d’après le Pentagone, Pékin tenait à faire savoir au monde que cette fois le succès est au rendez-vous. C’est le tout premier exemplaire d’une série de nouveaux bateaux d’assaut amphibie Type 76, il est capable de porter 40 000 tonnes, à peine 2 tonnes de moins que le fleuron de la marine française, le Charles de Gaulle. Son pont doté d’une catapulte et d’un système d’arrêt électromagnétique peut loger des avions à voilure fixe, des hélicoptères ou des drones, fait savoir la CSSC. On a vu une rampe à la poupe, qui accueille le radier inondable, c’est là où les véhicules amphibies sont mis à l’eau.
Donc Pékin n’a pas raconté d’histoires, il est bien dans la cour des grands de la marine, dans un segment qui a longtemps été sa faiblesse, face aux Français et aux Américains. La marine chinoise, qui est maintenant de fait la plus grande du monde, affiche 370 navires et sous-marins. On devrait monter à 395 en 2025, puis 435 en 2030. En moins de 5 ans la Chine a produit l’équivalent en tonnage de la totalité de la Marine nationale française. C’est dire les progrès fulgurants qui ont été accomplis en un temps record.
Désormais rien n’empêche la marine chinoise d’étendre ses tentacules bien au-delà de la première chaîne d’îles du Pacifique. Déjà l’an dernier elle a envoyé un navire d’assaut amphibie et l’un de ses trois porte-avions, le Shandong, dans la mer des Philippines. «Aujourd’hui, la marine de l’Armée populaire de libération est en grande partie composée de plateformes multirôles modernes dotées d’armes et de capteurs anti-navires, antiaériens et anti-sous-marins avancés», indiquait le ministère de la Défense américain dans son rapport annuel au Congrès sur l’arsenal militaire chinois, document rendu public.
Et ce n’est pas tout, la Chine s’est également dotée de deux nouveaux avions de combat, un chasseur et un bombardier furtifs, dont les images ont été lâchées sur les réseaux sociaux, tout en gardant le secret sur leurs capacités au combat. Pourtant d’après le Pentagone la Chine a déjà un nombre affolant de chasseurs de 4ᵉ génération, évalués entre 1300 et 1900 appareils. En cas d’affrontement dans le Pacifique avec les USA les forces aériennes chinoises seraient aussi redoutables que la marine chinoise.
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