Economie

La Chine efface la dette de 17 pays africains, Alger a eu raison de miser sur les BRICS

La Chine efface la dette de 17 pays africains, Alger a eu raison de miser sur les BRICS

D’un trait, la Chine a effacé 23 crédits accordés à 17 nations africaines. L’annonce a été faite le 18 août 2022 par le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, lors d’une réunion de coordination du partenariat sino-africain. Le chef de la diplomatie chinoise a réitéré à l’occasion ses priorités en Afrique : La santé, l’énergie et la sécurité alimentaire, rapporte RFI ce mardi 23 août…

A noter que ces emprunts devaient être remboursés depuis la fin de l’année dernière, Pékin a tout bonnement conclu qu’il pouvait se passer de ces milliards de dollars, sans doute pour parier sur le futur et sur d’autres intérêts stratégiques supérieurs aux fonds prêtés. C’est aussi ça la Chine et c’est surtout ce qui explique son formidable essor en Afrique.

Rappelons que le fait n’est pas nouveau pour Pékin, le Congo et l’Angola par le passé et dernièrement la Zambie ont vu leurs dettes restructurées pour permettre à leurs économies de souffler. Par ailleurs les sommes effacées sont une broutille au regard des 150 milliards de dollars que les Africains doivent à la Chine, une tendance qui s’est accélérée depuis le début des années 2000…

Parallèlement à ça il y a la pléthore d’entreprises chinoises, quelque 10 000, qui prospèrent dans 46 pays africains et pourraient engranger jusqu’à 250 milliards de dollars de bénéfices d’ici 2025, d’après une étude du cabinet de conseil en stratégie McKinsey….

Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, qui était récemment en tournée en Afrique, a alerté sur le «piège de la dette», avec près de 30% de la dette publique africaine détenus par la Chine, notamment Djibouti, la Guinée et le Cameroun. Mais le fait est que l’Afrique, en dépit de ses sols gorgés de richesses, n’a pas les moyens de son développement, il lui faut des capitaux et pas peu ; la Chine en a beaucoup et les prête parfois à des taux proches de zéro avec des décennies pour rembourser . Les Européens et les Américains, aussi volontaristes soient-ils, ne peuvent tout simplement pas s’aligner.

Avec son méga plan “Global Gateway”, l’Union européenne (UE) ambitionne de reprendre le terrain perdu en Afrique, avec la promesse d’un partenariat gagnant-gagnant au service du développement du continent. S’y ajoute le financement colossal de 600 milliards de dollars brandi par les pays du G7. Mais avant tout ça la Chine avait pris presque les mêmes engagements lors du sommet de Dakar. Les USA ont également fait des déclarations dans ce sens. Les Africains guettent tout ça, en attendant ils prennent ce qu’il y a sur la table : Les prêts chinois, à des conditions imbattables…

L’Afrique travaille actuellement sur les moyens de son indépendance, pour financer elle-même ses propres projets. Le continent en a techniquement les moyens, reste à structurer la dynamique. D’ici là les Africains se débrouillent comme ils peuvent pour bâtir leur avenir. L’Algérie est très tentée par le programme des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), et elle ne sera certainement pas le seul pays africain à céder aux sirènes de Vladimir Poutine et Xi Jinping…

 

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