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La Cour d’appel hésite parce que l’affaire est littéralement explosive

La Cour d’appel hésite parce que l’affaire est littéralement explosive

C’est ce jeudi 6 octobre que le secrétaire général de l’UGTT, Nourredine Taboubi et ses compagnons du bureau exécutif devaient être fixés sur leur sort. Et bien on devra encore attendre – Lassaad Yacoubi et son camp surtout – le 13 octobre 2022 pour savoir si Taboubi et compagnie vont pouvoir continuer à se cramponner à leurs fauteuils dorés ou s’ils vont être éjectés…

 

Ainsi en a décidé la Chambre civile auprès de la Cour d’appel de Tunis, rapporte une radio privée ce jeudi 6 octobre. Rappelons que ce tribunal devait se prononcer sur le recours déposé par les anti-Taboubi pour obtenir l’annulation des résultats du Congrès électif extraordinaire de la centrale syndicale. Rappelons aussi qu’un premier jugement de la Cour d’appel de Tunis avait ordonné en novembre 2021 l’annulation des travaux du Conseil national, lesquels avaient ouvert la voie au Congrès électif de l’UGTT à Sousse en juillet 2021. Mais le représentant légal de l’organisation avait fait appel du verdict…

 

Taboubi a fait une sortie musclée dernièrement, en direction du gouvernement, histoire d’afficher une sérénité totale devant ses troupes – ça compte beaucoup pour un leader syndical -, mais aussi de montrer aux autorités qu’il n’a peur de rien ni de personne. Sa précédente apparition publique avait la même tonalité. Tout cela pour dire que ce dossier dépasse largement le cadre de la justice et à des implications économiques et politiques. Cela pourrait expliquer les atermoiements de la Cour d’appel pour trancher définitivement sur une affaire qu’elle a déjà jugée et qui théoriquement ne devrait pas empêcher les juges de dormir…

 

Mais voilà : la centrale syndicale, faut-il le rappeler, a son mot à dire sur les milliards de dollars que Tunis négociera très prochainement avec le FMI. C’est même le mot de l’UGTT, en fonction du cachet qu’il posera sur les réformes de Najla Bouden, qui sera déterminant, de l’aveu même du porte-parole du gouvernement. Alors oui : C’est juridique mais aussi éminemment économique et politique !

 

Quelle UGTT après Taboubi ? L’après-Taboubi sera-t-il plus favorable aux astres gouvernementaux ? Fracasser la machine actuelle ne serait pas porteur des germes de la déstabilisation sociale dans une conjoncture nationale et internationale aussi difficile ? Il n’y a pas que l’exécutif et son chef, Kais Saied, qui sont taraudés par ces questions en ce moment même, la justice également quoiqu’indépendante selon les déclarations…

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