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La France bombe le torse face à l’Iran : l’armée teste avec succès un nouveau missile, les clients vont affluer…

La France bombe le torse face à l’Iran : l’armée teste avec succès un nouveau missile, les clients vont affluer…

On ne parle plus que des missiles, dans un monde qui n’a jamais été aussi dangereux depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale. Les missiles (russes et nord-coréens) balancés sur l’Ukraine, les engins balancés par l’Iran en Israël et la riposte que prépare ce dernier, les missiles testés par Moscou (ce n’était pas une réussite), ceux testés par ses alliés nord-coréen (il détient le record mondial de tests) et chinois, etc. La France vient de s’ajouter dans la liste de ceux qui montrent les muscles.

On dit de lui qu’il a la capacité de pulvériser des avions, des missiles balistiques de moyenne portée – comme ceux tirés par l’Iran la semaine dernière – ainsi que les missiles dits hypersoniques, filant à plus de Mach 5 (6000 km/h, tout de même !). Bref, on dit beaucoup de bien – ou de mal, c’est selon – de ce nouveau projectile français. C’est lui qu’on a vu jaillir de son tube pour prendre la direction du ciel…

A peine une dizaine de secondes après la cible volante est réduite en poussière. Impressionnant. L’armée française a testé ce mardi 8 octobre, avec succès, la future version de son missile antiaérien. Dénommé «opération Mercure», l’essai mené au centre d’essais de la Direction générale de l’armement (DGA) à Biscarosse (Landes) est le «premier tir de développement de ce que sera le futur missile Aster», confie la directrice du centre, l’ingénieure de l’armement Corinne Lopez.

Le missile Aster 30 B1NT (une nouvelle technologie), qui rejoindra l’arsenal français en 2026, aura la possibilité de toucher une cible volant à 25 000 mètres d’altitude dans un périmètre de 150 kilomètres, d’après son concepteur, le fabricant de missiles européen MBDA. Les missiles Aster 30 en service actuellement peuvent détruire une cible jusqu’à 100 kilomètres…

Pour le moment l’exercice se borne à deux cibles orange volant à près de 900 km/h au-dessus de l’océan Atlantique à 6000 mètres d’altitude, à une vingtaine de kilomètres de la côte. Il faudra une autre batterie de tests avant que le missile et son système de défense sol-air de moyenne portée (SAMP/T NG, sol-air moyenne portée terrestre de nouvelle génération) soient officiellement adoptés par l’armée.

«5, 4, 3, 2, 1… Tir autorisé», lance l’officier de conduite d’essai dans la salle d’opérations truffée d’écrans. Puis quelques secondes après : «A tous, la cible a été touchée», sous les applaudissements du ministre des Armées, Sébastien Lecornu et de plusieurs parlementaires. C’est allé très vite. «C’était la première épreuve d’un programme qui est absolument clé […] un beau succès sur la discrimination de cibles», se réjouit Lecornu.

Equipé d’un nouvel autodirecteur, une sorte de petit radar installé dans sa tête, le missile a vite identifié sa cible alors qu’un leurre lui était présenté. La France s’est orientée vers le renforcement de sa défense sol-air, un terrain qu’elle a déserté depuis la fin de la guerre froide. Les autorités injecteront 5 milliards d’euros d’ici 2030 dans ce programme et ont déjà commandé 8 systèmes SAMP/T de nouvelle génération…

Avec les nouveaux Aster le dispositif sera doté d’un nouveau radar et d’un nouveau système de conduite de tir. Paris doit en commander 4 autres dans les prochaines années. L’Italie, avec qui le programme a démarré en 2021, projette aussi d’acquérir 10 de ces systèmes. Les missiles Aster 30 B1NT seront également installés dans les frégates françaises, italiennes et britanniques, ainsi que les navires commandés par d’autres pays.

Du business en perspective pour la France et l’Italie. «Les frappes iraniennes sur Israël montrent bien à quel point les menaces balistiques à longue portée sont malheureusement devant nous. La France doit être prête», a commenté le ministre français de la Défense. C’est exactement l’argumentaire que le ministre exposera à ses futurs clients pour leur vendre cette petite merveille.

 

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