L’arrestation de deux gendarmes français par la police israélienne sur un site religieux à Jérusalem marque un nouvel épisode d’humiliation pour la diplomatie française.
Ce qui autrefois aurait été impensable semble aujourd’hui se produire sans conséquence majeure pour Israël. Autrefois respectée et écoutée, la France montre aujourd’hui une diplomatie affaiblie, incapable d’imposer le respect de ses prérogatives même sur son propre territoire à l’étranger.
L’incident s’est déroulé sur le domaine national français de l’Eléona, un site hautement symbolique pour la France situé sur le mont des Oliviers à Jérusalem-Est. Des policiers israéliens sont entrés sans autorisation, armés, et ont interpellé violemment deux gendarmes français en civil.
Bien que ces derniers se soient identifiés, l’un d’eux a été jeté au sol et emmené dans une voiture de police, sous les yeux de témoins horrifiés.
Cette intervention aurait autrefois provoqué une riposte diplomatique ferme et immédiate. Aujourd’hui, la France se contente de condamner verbalement et de convoquer l’ambassadeur d’Israël, une mesure perçue comme insuffisante.
Les autorités israéliennes semblent désormais conscientes de la faiblesse des réactions françaises et agissent en conséquence. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, présent lors de l’incident, a dénoncé une “atteinte à l’intégrité d’un domaine français” mais n’a pris aucune mesure forte.
Israël sait que les conséquences de ses actions se limiteront à des protestations diplomatiques sans impact concret, ce qui ne fait que renforcer l’audace de ses interventions. Cette perception d’une France affaiblie réduit l’influence française au Moyen-Orient et encourage les provocations.
Ce n’est pas la première fois que des incidents de ce type se produisent à Jérusalem. En 2022, le président Emmanuel Macron avait été bousculé par des policiers israéliens à la basilique Sainte-Anne, un autre domaine national français.
Avant lui, Jacques Chirac avait également eu un échange tendu avec les autorités israéliennes en 1996. Mais contrairement à l’époque où Chirac avait exigé le respect immédiat des protocoles, la France semble aujourd’hui impuissante face à ces situations répétées, accentuant l’impression d’une diplomatie sans poigne ni autorité.
Cette faiblesse de la diplomatie française n’est pas sans conséquences. Elle envoie un signal de fragilité à l’international, renforçant l’idée que la France est un partenaire dont on peut ignorer les intérêts sans crainte de représailles sérieuses.
Pour Israël, comme pour d’autres pays, cela signifie que la France ne représente plus une force d’influence capable de protéger ses ressortissants et ses intérêts avec fermeté. La convocation de l’ambassadeur d’Israël à Paris, annoncée par le Quai d’Orsay, n’aura sans doute qu’un effet symbolique et ne changera rien sur le terrain.
L’incident de Jérusalem pourrait être une opportunité pour la France de redéfinir sa diplomatie et de retrouver sa place sur la scène internationale. Face à l’audace croissante d’Israel, la France est dans l’obligation de démontrer qu’elle est encore capable de défendre ses intérêts et de faire respecter ses droits. Cela implique des actions concrètes au-delà des simples protestations, afin de rappeler qu’elle n’est pas un acteur passif. Une diplomatie plus affirmée, soutenue par des mesures de rétorsion claires, serait nécessaire pour regagner le respect perdu et éviter de nouvelles humiliations.
En attendant…, l’affaire de l’Eléona à Jérusalem symbolise la perte d’autorité de la diplomatie française face à des supposés partenaires de plus en plus audacieux et qui sont influents à l’intérieur même des cercles de décisions français.
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