Le président français Emmanuel Macron a décrété la réindustrialisation de la France et a mobilisé dans ce sens Elon Musk et quelque 200 patrons du monde entier qui pèsent lourd. Justement voilà une initiative qui parlera à Musk, le roi du véhicule électrique avec sa marque Tesla : la France lance sa toute première grande usine de batteries électriques à Billy-Berclau-Douvrin, dans le Pas-de-Calais, au nord…
Cette annonce a une symbolique très forte à bien égards, surtout le fait que cette unité a été installée dans une ancienne région minière. On peut difficilement faire mieux en termes de promotion de la politique industrielle de l’exécutif. On doit cette “gigafactory” à Automotive Cells Company (ACC) et il y en aura trois autres dans la même zone.
D’ici la fin de cette année l’usine sortira ses premières cellules de batteries au lithium-ion, dotées d’une capacité initiale de 13 GWh. A noter que près de 800 millions d’euros ont été injectés dans cette unité ; plus de la moitié de cet investissement est décaissé par les trois actionnaires d’ACC, Stellantis, TotalEnergies et Mercedes, le reste est déboursé par l’État et les collectivités locales.
La gigafactory, implantée près d’une usine de moteurs thermiques de Stellantis, pourrait monter à terme à une capacité globale de 40 GWh, de quoi équiper 500 000 véhicules par an. Mais pour cela l’investissement total devra se hisser à 2 milliards d’euros. On escompte 1400 à 2000 emplois directs d’ici 2030, à ajouter aux sous-traitants et aux fournisseurs.
L’Union européenne a sifflé le fin des moteurs à essence et diesel en 2035. Autant dire demain. Les choses vont aller très vite et les pays qui ne se mettent pas tout de suite en ordre de marche seront renversés par cette Révolution. Avec ces 4 unités de production de batteries électriques la France est déjà en orbite pour un écosystème complet autour des voitures de demain.
Macron a mis la barre à 2 millions de véhicules électriques en France d’ici 2030. Mais il n’est pas le seul à s’activer, on se mobilise un peu partout en Europe et quelque 40 projets de “gigafactories” émergent. Clairement le but est de réaliser l’autonomie européenne vis-à-vis des géants mondiaux de l’industrie des batteries, basés en Asie. L’idée aussi est de s’installer sur un marché très juteux qui s’imposera à tous dans un proche avenir.
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