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La “Grande Russie” ne survivra pas au bourbier ukrainien : l’ultime missile balistique SARMAT est un flop, Pékin et Téhéran ne sauveront pas Poutine

La “Grande Russie” ne survivra pas au bourbier ukrainien : l’ultime missile balistique SARMAT est un flop, Pékin et Téhéran ne sauveront pas Poutine

Et de 3… Certains experts disent 4 échecs, d’autres avancent 5. Bon, on le sait, on ne pourra pas compter sur la nébuleuse moscovite pour éclairer nos lanternes. Ce qui est certain c’est que la grande affaire du président russe Vladimir Poutine se dégonfle comme une baudruche. Je parle de son fameux missile balistique intercontinental lourd RS-28 SARMAT, qu’il a dénommé Satan 2. Le dernier essai a été un flop monumental, l’engin s’est crashé sur son silo de lancement et a tout cramé dans les environs. Evidemment le Kremlin  n’a pas pipé mot sur ce énième camouflet, et quand les médias ont joint le porte-parole Dmitri Peskov il n’était pas gringuant, il n’a même pas pu cacher son agacement et a osé dire qu’il ignore tout des activités de l’armée. On l’a connu plus péremptoire le Peskov.

Les satellites-espions ont tout vu, tout ce que Moscou planque

L’omerta, le black-out total, c’est comme ça depuis que Poutine s’est mis en tête de s’installer chez son voisin, l’Ukraine. Seulement voilà, ça fait 2 ans et demi que Moscou n’arrive à rien, à part s’acharner sur les infrastructures névralgiques, les bâtiments, les civils… Bref, tout ce que ses bombes imprécises et d’un autre temps (du temps de l’Union soviétique) peuvent pulvériser. La Russie a tellement largué qu’il est à court de munitions, donc contraint de faire mouvement vers la Corée du Nord et l’Iran pour l’aider à tuer des Ukrainiens.

Le Kremlin comptait sur son Satan 2 (l’appellation en dit long sur le funeste et diabolique dessein de l’homme) pour se requinquer et donner l’illusion de la grandeur de la Russie, raté. Ce ratage monumental, les satellites – vous devinerez aisément à qui ils appartiennent – étaient là pour l’épier. Ce test avait été ébruité et une zone de restriction aérienne avait été délimitée entre jeudi 19 et lundi 23 septembre. Ces alertes ont été levées dès jeudi soir, ce qui signifie que le tir avait déjà été fait.

Si Moscou ne s’en est pas vanté c’est parce que ce fut un flop, autrement on aurait vu la dégaine de Poutine parader sur toutes les télés du monde. Plusieurs sources ont fait état d’un incendie aux abords du silo d’où devait être propulsé le SARMAT. «Une image haute résolution prise le même jour sur la zone d’essais montre la dévastation complète du site avec un cratère de plusieurs dizaines de mètres de diamètres, indiquant que le missile a semble-t-il explosé dans son silo», commente sur X Etienne Marcuz, spécialiste dans l’aéronautique.

Sur cette image captée par satellite le site, lequel s’étend 400 m de diamètre, est ravagé et le cratère est nettement visible. On y voit selon toute vraisemblance des véhicules de pompiers en train de s’activer près de la forêt, peut-être pour tenter de maîtriser un feu. De gros dégâts semble-t-il sur le site, d’ailleurs des images satellites prises en juillet dernier permettent d’estimer les destructions. La végétation n’existe plus et des bâtiments ont été réduits en poussière.

«Comme on peut le constater, le test a été un échec total. Le missile a explosé dans le silo, laissant un énorme cratère et détruisant le site d’essai, observe aussi MeNMyRC, un analyste en renseignement en open source. Ces événements étant désormais officiels, il s’agit au moins de la quatrième tentative de test ratée du missile balistique intercontinental lourd Sarmat “opérationnel au combat”».

«Il est dur de dater précisément l’événement. Était-ce le 19 au moment du lancement ? Ou bien le 20, après que le tir a été annulé le 19 pour une raison technique ayant rendu le missile instable ?, s’interroge encore Etienne Marcuz. Le SARMAT semble en effet propulsé au moyen d’un propergol très dangereux, l’UDMH. L’UDMH est toxique et volatil, et produit des vapeurs inflammables dans l’air. Il est donc possible qu’une fuite de propergol dans le silo ait entraîné cet évènement catastrophique».

Si Washington valide le “Plan de la Victoire” de Zelensky c’est cuit pour Poutine

Depuis 2022 le SARMAT a enregistré un seul succès, un petit mais qui a été vite – trop vite – exploité pour officialiser l’entrée de ce missile balistique dans l’arsenal russe.  On dit de cet engin – c’est surtout Poutine qui le clame – qu’il est capable de transporter 12 têtes nucléaires sur de très longues distances. On dit aussi de lui qu’il a une puissance de 50 mégatonnes, soit 2 000 fois Hiroshima et qu’à peine 2 unités suffisent pour raser la côte est des États-Unis…

Mais voilà, la petite merveille russe ne vole pas. Quand le président américain Joe Biden s’était rendu en Ukraine en février 2023 Poutine avait tenté de le terroriser en l’accueillant avec un SARMAT, là aussi l’essai fut un cuisant échec. Manifestement la Russie paye cher l’avalanche de sanctions occidentales contre son économie, son industrie militaire, ses banques, son pétrole et son gaz, etc.

Moscou arrivait à contourner le verrou des sanctions en recourant à des Etats-voyous et à des intermédiaires pour qui l’argent n’a pas d’odeur, mais les USA ont encore serré la vis après la mort plus que suspecte du farouche opposant de Poutine, Alexeï Navalny. Cet énième échec de Satan 2 est sans doute l’illustration de la descente aux enfers de la Russie et personne ne viendra la sauver, ni les Chinois (ils ont leurs préoccupations), ni les Iraniens (ils sont englués au Proche-Orient, face à Israël) et encore moins la Corée du Nord.

Par contre le missile balistique intercontinental que Washington a dégainé dernièrement pour en finir avec les menaces récurrentes du Kremlin sur l’arme nucléaire ça c’est du solide. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est en ce moment même aux Etats-Unis pour soumettre à Biden, Kamala Harris et Donald Trump son “Plan de la Victoire“. S’il est validé le SARMAT ne sera plus l’unique problème de Poutine, il en aura d’autres, beaucoup plus gros.

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