Une offensive surprise sur Alep
La guerre en Syrie, qui semblait s’être stabilisée, connaît une nouvelle escalade dramatique. Depuis mercredi matin, des rebelles islamistes et des groupes affiliés ont lancé une offensive majeure contre les troupes du régime de Bachar al-Assad dans les régions d’Alep et d’Idlib.
Selon des sources militaires et des observateurs indépendants, il s’agit des premiers gains territoriaux significatifs des rebelles depuis 2020. Ces derniers ont maitrisé au moins 25 villes et villages, rapprochant leurs positions à seulement dix kilomètres des portes d’Alep, contrôlée par le régime depuis 2016.
Outre Alep, les combats se sont intensifiés dans la région d’Idlib. Les rebelles menacent désormais la ville stratégique de Saraqib, ancien bastion de 32 000 habitants, reprise par les forces gouvernementales en 2020.
Un lourd bilan humain
Les affrontements ont déjà causé la mort de 57 personnes, dont 31 soldats du régime, selon les données fournies par l’Observatoire syrien des droits de l’homme. Les bombardements aériens menés par l’armée syrienne, visant à contrer cette offensive, ont frappé des positions rebelles mais également des zones résidentielles. Des images circulant sur les réseaux sociaux montrent des enfants blessés, témoignant de l’ampleur des dégâts humains.
La complexité des alliances rebelles
Parmi les groupes impliqués dans l’offensive, on retrouve Hayat Tahrir al-Cham (HTS), ancienne branche d’al-Qaïda, qui s’est officiellement détachée de cette organisation terroriste en 2017. Toutefois, des groupes modérés affiliés à la « Syrienne Nationale », soutenus et armés par la Turquie, participent également à ces attaques.
Une crise aux implications internationales
Des sources non confirmées rapportent la mort de combattants russes de la milice Wagner lors des affrontements. La Russie, avec l’Iran, reste un allié clé de Bachar al-Assad, contrôlant environ deux tiers du territoire syrien. Cependant, le Nord-Ouest de la Syrie demeure sous domination des forces d’opposition, rendant la situation encore plus complexe.
Malgré les efforts diplomatiques sporadiques, une résolution politique du conflit semble toujours hors de portée. Alors que la guerre se ravive, la population civile paie une fois de plus le prix fort, prise au piège entre les affrontements et les rivalités géopolitiques.
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