La hausse mensuelle des prix du carburant figure parmi les répercussions de la baisse de la note souveraine de la Tunisie [Audio]

L’économiste Ridha Chkoundali a déclaré aujourd’hui que la baisse de la note souveraine de la Tunisie compliquera davantage la situation économique et financière dans le pays.

” La Tunisie pourrait être incapable de trouver un créancier international pour l’obtention d’un crédit. Dans ce cas, les autorités auront recours à la Banque centrale pour financer les ressources de l’Etat” a t-il expliqué indiquant que le pays a enregistré un déficit budgétaire de 4 milliards de dinars. 

” L’invasion russe en Ukraine était à l’origine de l’augmentation du prix du baril estimé à 120 dollars. Toute augmentation du prix du baril coûtera à l’Etat des pertes de 129 millions de dinars soit un déficit de 5 milliards de dinars de plus. Cette baisse pourrait être à l’origine d’une hausse mensuelle du prix du carburant et par conséquent une augmentation touchant plusieurs produits. Et d’ajouter que la hausse des prix des céréales à l’échelle internationale aura de mauvaises conséquences” ajoute notre intervenant.

Chkoundali a souligné que la baisse de la note souveraine de la Tunisie compliquera les négociations avec le FMI rappelant que le déficit mentionné dans la loi de finances de 2022 est estimé à 20 milliards de dinars soit la moitié du budget de l’Etat tunisien.

Au cas où l’accord avec le FMI n’a pas eu lieu, nous ferons face à une envolée des prix comme au Liban et la situation deviendra incontrôlable, selon Chkoudali.

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