Une fillette de cinq ans est décédée, hier, à La Marsa, dans le quartier Bhar Lazrag, en tombant dans une bouche d’égout béante.
La municipalité de la Marsa a vite fait de se désengager de toute responsabilité, dans ce drame, assurant que c’est l’ONAS qui est en cause dans cette situation, avec des bouches d’égout ouvertes, tels des pièges à échelle humaine.
L’ONAS, de son côté, à clamé son innocence, accusant les voleurs de métaux, qui auraient dérobé les couvercles de ces bouches d’égout, les laissant béantes.
Dans cette histoire, il y a eu mort d’homme. Et il n’est pas question, ici, de se dérober de ses responsabilités. Car ce qui s’est passé est loin d’être un accident… Il s’agit, plutôt, d’un homicide involontaire, ou par négligence… On est, presque, à la limite de l’homicide volontaire.
Car ces couvercles de bouches d’égout ont, certes, été volées. Mais volées, pour quelques unes, depuis des années. Le fait de ne rien faire pour les remplacer ou pour pallier à cette situation relève forcément de la volonté de ne rien faire pour écarter un péril imminent… Ce qui équivaut à la limite de l’homicide volontaire… Par négligence, certes, mais volontaire.
Le citoyen moyen, en cas de manquements pareils, n’a pas à chercher bien loin les responsables de la perte de son enfant. Pour lui, l’affaire est tranchée. Il accuse, de fait, les autorités locales. Il accuse les élus qu’il avait choisi pour défendre et faire valoir ses droits et qui n’ont pas levé le petit doigt, pour enlever un péril qui a fini par causer la perte d’un enfant.
Pour rappel, la rédaction de Tunisienumérique a publié, il y a près de deux ans, un article en rapport avec ces bouches d’égout béantes qui menaçaient la vie des petits comme des grands, du côté du lac 2. Il est malheureusement, à déplorer, que la situation est restée inchangée depuis ce temps (Images).
Quand les élus et les responsables vont finir par comprendre qu’ils ont été placés là où ils sont grâce au citoyen qui a, en retour, le droit d’exiger d’eux qu’ils protègent ses droits, les plus élémentaires ?
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