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La méga surprise de l’UE rebat les cartes, pour certains c’est fini…

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Le FMi maintient pour le moment les portes fermées – mais il y a encore une fenêtre de tir et l’exécutif a encore ses cartes en main – en même temps ô miracle celles de l’Union européenne (UE) s’ouvrent. Le moins qu’on puisse dire est que le coup de main européen de 1,5 milliard d’euros est une bonne surprise, à contre-courant de la musique ambiante depuis que l’UE a gelé l’aide de 300 millions d’euros. C’est surtout une sacrée bouffée d’oxygène pour des caisses publiques exsangues et pour un exécutif qui ne savait plus à quel saint se vouer. Énième sursis pour le gouvernement ou pas, c’est assurément une bonne nouvelle, mais pas pour tout le monde…

Beaucoup de plans funestes tombent l’eau

C’est un sacré camouflet pour ceux qui ont tout fait pour que le partenaire européen ne voit en la Tunisie qu’un magma politique et social incontrôlable, qui va inéluctablement péter parce que le tour de vis de “l’autocrate Kais Saied” ne peut déboucher que sur ça. L’opposition, dans un délire et une mise en scène pathétiques, a tout fait, disons-le clairement, pour que les soutiens de la Tunisie lui coupent les vivres. C’était, selon eux, le prix à payer pour atteindre le tout-puissant chef de l’Etat. C’est ce qui explique cet activisme surréaliste et d’un très mauvais goût dont la seule conséquence a été une accentuation du dégoût profond des citoyens pour la classe politique…

Tous ces énergumènes qui nous servaient de députés ont oublié que les partenaires européens n’ignorent rien des tourments infligés au pays par 10 ans d’errance politique, par les mêmes qui lancent des cris d’orfraie pour se victimiser et attirer les foudres occidentales sur le président de la République. Pour le moment ça marche peut-être avec les USA, mais si l’UE se montre magnanime et patiente avec la Tunisie Washington pourrait suivre. Donc dans l’état actuel des choses c’est la soupe à la grimace pour les anti-Saied.

Ils ont oublié que les Européens suivent à la trace le chef de l’Etat et ne loupent pas une miette de ce qu’il tente de faire, même maladroitement parfois, pour nettoyer et redresser la Tunisie. Ils ont oublié que les partenaires étrangers lisent les sondages et savent pertinemment que Saied reste populaire, quoiqu’avec une cote en baisse ; les Européens savent que si les Tunisiens ont applaudi chaudement la frappe du 25 juillet 2021 c’est pour manifester leur accord à l’entreprise de liquidation d’une classe politique mortifère pour le pays.

Une fausse lecture aux conséquences fatales

Les opposants de Saied se trompent sur tout ou font mine de ne pas savoir. Dans les deux cas ils sont complètement largués face au cours de l’histoire. Ils ont appelé à boycotter la Consultation nationale. Là aussi si la grande affaire du président de la République n’a pas donné les résultats escomptés  – c’est un fait, il ne faut pas écouter l’argumentaire surréaliste du ministre des Sports – ce n’est pas parce que les citoyens ont écouté la voie de l’opposition, c’est parce que bringuebalés par moult problèmes (pénuries, inflation, etc.) ils ont écouté l’appel du ventre, comme on l’avait prédit ici même. Rien à voir avec l’agitation puérile de l’opposition…

Par ailleurs les anti-Saied ne vont pas tarder à comprendre les terribles effets de leur fausse lecture de la situation. Même avec un plus de 500 000 participants à la Consultation nationale, le président va y aller pour deux raisons essentiellement :

  1. D’abord l’écrasante majorité des participants sont des partisans du chef de l’Etat, ce n’est pas étonnant qu’ils aient ouvert un boulevard à Saied vers le régime présidentiel qu’il appelle de ses voeux.
  2. Le président de la République ne peut plus temporiser, surtout depuis qu’il a dissous le Parlement. Il est plus que jamais obligé de tenir les délais dans un calendrier qui pour le coup compte beaucoup pour les partenaires étrangers.

Quant aux élections anticipées que réclament à cor et à cri Abir Moussi et compagnie, là aussi c’est peine perdue. D’abord parce que matériellement ce n’est pas possible au regard de l’agitation politique ambiante, ça en rajouterait aux problèmes du pays. Ensuite ça ne se fera pas parce que ce n’est pas dans l’intérêt de Saied, son intérêt c’est de dérouler son jeu jusqu’au référendum de juillet 2022, lequel gravera sur le marbre le régime présidentiel. Après ça seulement il ouvrira le jeu – les élections de décembre 2022 -, et là peu importe le grand gagnant des législatives – très probablement le PDL de Moussi – puisque le pouvoir logera à Carthage…

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