Sante

La minorité anti-vaccins face à l’obligation vaccinale

La minorité anti-vaccins face à l’obligation vaccinale

Depuis le début de la pandémie du Covid-19, un grand débat a été déclenché dans le monde entier notamment suite au démarrage de la course vaccinale et ce,dans le but de contenir la propagation du virus.

En Tunisie, la lutte contre le Coronavirus a démarré à petits pas chancelants. Au fur et à mesure, les autorités ont commencé à adopter un plan de communication plus ou moins efficace en intensifiant, tant bien que mal, les opérations de vaccination.

Une vague meurtrière du Covid-19 a été enregistrée au mois de juillet 2021 ayant poussé les gens à se rendre aux centres de vaccination débordés et souvent à rupture de stocks!

Il aura fallu l’intervention du Président de la République Kaïs Saïed qui a pesé de tout son poids pour, disons le clairement, sauver les tunisiens et relancer la machine sanitaire prise dans l’étau du politique et dépourvue de moyens.

Des journées portes ouvertes et des campagnes de vaccination massive ont été organisées, des équipes mobiles se sont rendues dans les régions notamment les zones rurales, des efforts ont été déployés pour acquérir une grande quantité de vaccins et des initiatives ont été lancées pour encourager les gens à se faire vacciner.

Cette impulsion présidentielle soutenue par élan de solidarité national et international des amis de la Tunisie a permis de passer de la pénurie de vaccins au choix du type des doses à s’administrer.

Des chiffres qui parlent d’eux mêmes: la vaccination avant tout

D’après le ministère de la santé, 6.664.116 inscriptions ont été recensées sur la plateforme Evax jusqu’au 27 octobre 2021.

4.451.038 personnes ont été entièrement immunisées contre le Covid-19 réparties comme suit : 3.526.185 citoyens ayant reçu deux doses et 924.853 vaccinés avec une seule dose.

A l’instar des actions menées par les autorités, ces derniers se sont même portés volontaires pour « sensibiliser » les réticents sur l’importance de la vaccination et les risques qui pourraient en découler.

Ils ont, en effet, revendiqué l’intensification des opérations de vaccination pour assurer la reprise de la vie normale et atteindre l’immunité collective ayant atteint 80% d’après les membres du comité scientifique.

Vaccination obligatoire sinon perte d’emploi

Le nombre de vaccinés a augmenté davantage après la décision du président de la République Kais Saied relative à l’obligation de présenter un pass vaccinal pour travailler et accéder aux espaces publics.

Une décision qui a été applaudie par les pro-vaccination mais critiquée de l’autre côté par certains citoyens.

Pour sa part, l’UGTT a rejoint la vague de dénonciation et a défendu le droit au travail estimant que cela va transformer les travailleurs en des sorte de robots.

Et malgré tout, certains ont choisi de ne pas se vacciner 

Malgré ces efforts, certains hésitent encore à recevoir les doses du vaccin alors que d’autres refusent catégoriquement de le faire.

Une large catégorie était, au début, réticente à la vaccination malgré les dizaines campagnes de vaccination et les nombreuses journées de vaccination massive.

D’après une enquête menée par Tunisia Survey, 36% des personnes réticentes dont la majorité sont des femmes, ne vont pas se faire vacciner et 25% ne savent pas encore s’ils vont se faire immuniser.

La même source a indiqué, dans une étude plus récente qui date du mois de septembre, que le nombre de réticents a subi une diminution.

« Le nombre de réticents est en nette diminution depuis le début du baromètre. En effet, ils étaient 61% en Mars 2021 (vague 1) pour passer à 29,3% en Avril (vague 2), atteindre 13,6% en Juillet et finalement 10,2% lors de cette vague » lit-on dans l’enquête.

Cette catégorie justifie sa réticence par le manque d’informations et de confiance quant aux vaccins administrés.

Figurent parmi les sceptiques à la vaccination, les personnes qui s’affichent carrément contre la vaccination.

En Tunisie, bien que ”les antivaccination” ne représentent qu’une toute petite proportion de la population les voix des farouches opposants ont commencé petit à petit à s’élever notamment suite à la publication du décret présidentiel relatif à la vaccination obligatoire.

Les motifs avancés par ”les antivaccination” sont variables.

Elles estiment que les vaccinés peuvent, tout comme les non vaccinés, transmettre le virus.

En plus de l’inefficacité des vaccins face aux nouveaux variants, elles ont rappelé que les laboratoires ignorent à long terme les effets secondaires de leurs produits.

S’ajoute à cela, la fabrication rapide des vaccins ayant mis en doute leur efficacité pour la catégorie en question.

Un problème éthique

Malgré les nombreuses raisons mises en avant par ”les antivaccination” pour justifier l’aversion vaccinale, l’enjeu véritable réside selon eux dans les considérations éthiques. Un vrai défi auxquels feront face bientôt les médecins et les professionnels de la santé !

Les anti-vaccins ont indiqué que cette décision viole les droits des citoyens et porte atteinte au libre choix des personnes adultes aux traitements médicaux. Un acquis et un principe fondamental à ne pas abandonner, selon eux.

D’ailleurs, le fait de forcer la vaccination sous prétexte de « prévaloir l’intérêt commun » est en tel une pratique très dangereuse.

Au cas où cette décision sera mise en œuvre, cela constituera une violation flagrante du code déontologique des médecins notamment en ce qui concerne le principe du consentement du patient.

Avec une pandémie universelle, des menaces de nouvelles vagues du Covid, des défis d’ordre éthique et une résistance de plus en plus forte aux vaccins, que feront les autorités pour sortir de cette impasse ?

 

 

 

 

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