Cela a commencé par un mince filet d’eau hier vendredi 7 février dans la soirée, puis plus rien. Plus rien toute la journée du samedi 8 février, jusqu’à l’heure où on écrit ces lignes, vers 17h30. Aucune goutte d’eau pour les habitants de la Mornaguia (gouvernorat de la Manouba). Et tout ça sans que ce soit annoncé, nulle part…
A croire que la Sonede (Société Nationale d’Exploitation et de Distribution des Eaux) ne guérira jamais de ses vieux démons. Au moins avant quand elle était prise en flagrant délit de manquement à ses obligations, pour une chose aussi vitale que l’eau, il y avait quelqu’un au bout du fil pour renseigner. Avec certes une attitude et des explications surréalistes, qui sortent complètement des canaux de communication d’un service public digne de ce nom. Mais au moins il y avait quelqu’un. Cette fois personne pour éclairer les lanternes des consommateurs.
Aux souffrances des populations on ajoute le mépris manifeste. Avec tous ces moyens de communication qui foisonnent tout autour de nous, à satiété, jusqu’à la déraison, la Sonede a choisi de faire sans. La chose n’est pas nouvelle, mais on pensait qu’avec tous ces changements à la direction de la société publique il y aurait des progrès, des améliorations, des bonds en avant, même infimes. Que Nenni. On prend les mêmes ingrédients et on recommence, encore et toujours. Impardonnable.
Impréhensible en 2025. Alors que le monde a la tête dans les étoiles (intelligence artificielle et tout le toutim), ici pas de place pour le rêve, ici s’impose la dure réalité des trains qui n’arrivent jamais à l’heure. Les droits élémentaires du citoyen attendront. Je ne parle même pas de tout le reste dans les étages supérieurs, de l’enchantement…
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