“L’accélération de la fonte des glaciers risque de déclencher une avalanche de répercussions sur les économies, les écosystèmes et les populations, non seulement dans les régions montagneuses, mais aussi à l’échelle planétaire”, a indiqué l’Organisation météorologique mondiale à l’occasion Journée mondiale des glaciers, célébrée chaque année le 21 mars 2025.
Et d’ajouter que cinq des six dernières années ont été marquées par un recul des glaciers record. La période 2022-2024 a connu la plus forte perte de masse glaciaire jamais enregistrée sur trois ans. Dans de nombreuses régions, ce que l’on appelait autrefois les «glaces éternelles» des glaciers ne survivra pas au XXIe siècle.
Selon l’OMM, au cours de l’année hydrologique 2024, et pour la troisième année consécutive, les 19 régions glaciaires ont enregistré une perte de masse nette.
La perte de masse des glaciers a atteint 450 milliards de tonnes pour l’année hydrologique 2024 et se classe au quatrième rang des pertes annuelles les plus élevées jamais constatées. Alors que la perte de masse a été relativement modérée dans des régions comme l’Arctique canadien ou la périphérie du Groenland, les glaciers de Scandinavie, du Svalbard et d’Asie du Nord ont connu leur plus grande perte de masse annuelle jamais observée.
Au rythme actuel de fonte, de nombreux glaciers de l’ouest du Canada et des États-Unis, de Scandinavie, d’Europe centrale, du Caucase, de Nouvelle-Zélande et des tropiques ne survivront pas au XXIe siècle.
De 2000 à 2023, la perte de masse totale des glaciers s’est élevée à 6 542 milliards de tonnes, soit 273 milliards de tonnes par an, selon l’étude susmentionnée. Ce chiffre correspond à la consommation actuelle de l’ensemble de la population mondiale sur 30 ans, en supposant que chaque personne utilise trois litres d’eau par jour.
Au cours de cette période, la fonte des glaciers a contribué à l’élévation du niveau de la mer à l’échelle mondiale à hauteur de 18 mm.
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