L’activiste politique Adnane Belhajamor a partagé ses réflexions sur la récente rencontre entre le chef de l’Etat, Kaïs Saïed et le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi. Un entretien qui était censé poser les jalons d’une harmonisation des positions pour engager les réformes urgentes qu’attend le FMI. Et le chiffre 19 350 millions de dinars tunisiens dans le titre c’est justement le déficit budgétaire prévu par la Loi de finances 2022, c’est le montant que le gouvernement rêve de décrocher auprès du FMI pour faire tourner la boutique Tunisie. Une affaire qui dépend en grande partie du pacte entre le gouvernement et l’UGTT autour des réformes…
Adnane Belhajamor a écrit ceci sur sa page Facebook ce vendredi 20 janvier :
“Six jours dont cinq ouvrables sont passés depuis l’entretien accordé par le président au S.G de l’UGTT Noureddine Tabboubi. Certains observateurs ont cru y voir les prémices pour la reprise des relations et des échanges entre Carthage et la centrale syndicale.
J’avais pour ma part considéré qu’il ne s’agissait que d’une manœuvre destinée à relâcher la pression politique exercée sur le président, une appréciation qui semble confirmée aujourd’hui par le fait qu’aucune suite concrète ne fut donnée à la rencontre de samedi dernier.
Quelle vision de la politique a Kaïs Saïed ? Comment pourra-t- il avancer sans le soutien des organisations nationales, celui des partis ou celui de l’élite tunisienne ?
Cette manière de faire du président apparaît d’autant plus singulière que la conjoncture économique est particulièrement défavorable et le gouvernement incapable d’engager des réformes courageuses et de mettre le pays sur une voie de salut.
Les observateurs les plus optimistes prédisent une année 2022 plus difficile que celle qui l’a précédée, année pourtant spécialement dure et à oublier. Beaucoup parmi ces observateurs pensent que la barre du bateau Tunisie est mal tenue sur une mer follement agitée par un temps de tempête pas du tout pressé de se calmer”.
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