Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump applique une méthode directe et offensive pour attirer les capitaux étrangers. Et cela fonctionne.
Plusieurs pays du Golfe ont annoncé des promesses d’investissements spectaculaires aux États-Unis, renforçant ainsi leur alignement économique avec la nouvelle administration. Une diplomatie du carnet de chèques que Trump assume pleinement.
Un cadre d’investissement de 1.400 milliards de dollars avec les Émirats
Le chiffre a fait l’effet d’une onde de choc : les Émirats arabes unis ont annoncé en mars 2025 un cadre d’investissement d’une valeur de 1.400 milliards de dollars sur 10 ans aux États-Unis. Ce plan vise à soutenir des secteurs jugés stratégiques par les deux pays : intelligence artificielle, énergie, semi-conducteurs, industrie verte et infrastructures.
Dans le détail, le fonds ADQ, bras financier d’Abou Dhabi, a conclu un partenariat avec Energy Capital Partners pour injecter plus de 25 milliards de dollars dans des projets américains de production d’énergie, notamment dans les centres de données à haute consommation énergétique. L’objectif : répondre à la demande croissante du marché du cloud computing tout en misant sur des technologies bas carbone.
L’Arabie saoudite promet 600 milliards de dollars
De son côté, l’Arabie saoudite n’est pas en reste. Le prince héritier Mohammed ben Salmane a promis en janvier 2025 quelque 600 milliards de dollars d’investissements aux États-Unis d’ici 2029. Ces fonds seraient orientés vers des secteurs technologiques, éducatifs, logistiques et même culturels.
Pour Riyad, il s’agit à la fois de renforcer ses liens avec Washington et de diversifier son économie dans le cadre de la Vision 2030. Cette politique d’ouverture permet aussi de mieux valoriser les recettes du pétrole en les réinvestissant dans des marchés solides et politiquement alliés.
Trump, le retour du deal-maker
Derrière ces chiffres impressionnants, une réalité s’impose : la méthode Trump paie. Fidèle à son image de « deal-maker », le président républicain fait de l’attraction des capitaux étrangers un axe central de sa politique économique. Récompensant les pays qui investissent par des relations privilégiées, il encourage une diplomatie transactionnelle assumée.
Cette stratégie est renforcée par des signaux clairs : baisse des contraintes réglementaires pour les partenaires stratégiques, facilités fiscales, mais aussi coopération technologique dans des secteurs sensibles. C’est cette approche qui attire les fonds souverains du Golfe, soucieux de stabilité, de visibilité à long terme, et d’accès à l’innovation américaine.
Une diplomatie du portefeuille qui fait ses preuves
Alors que d’autres régions du monde, comme l’Union européenne, adoptent des politiques plus contraignantes vis-à-vis des investissements étrangers, les pays du Golfe trouvent aux États-Unis un partenaire plus flexible. Cette différence de traitement pourrait renforcer le tropisme américain des monarchies arabes, au détriment d’autres partenaires occidentaux.
En valorisant l’intérêt économique comme pivot des relations internationales, Trump renoue avec une logique marchande qui plaît à certains régimes arabes.
Le résultat : des annonces chiffrées historiques, une influence renforcée de Washington au Moyen-Orient, et des perspectives d’investissement qui redessinent la géoéconomie du partenariat américano-arabe.
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