Le président américain, Joe Biden et l’ex-Premier ministre britannique, Boris Johnson, n’étaient pas peu fiers de “voler” à la France le «contrat du siècle», quelque 56 milliards d’euros pour livrer à l’Australie douze sous-marins conventionnels. Patatras : Paris revient dans le jeu selon HuffPost, les USA et le Royaume-Uni étant incapables matériellement de fabriquer ces petits bijoux dans les délais fixés par Canberra…
En effet débordés par les commandes, les chantiers navals américains et britanniques ne pourront les livrer que vers 2040 alors que les Français proposent 2030. Ce n’est pas rien puisque ça touche la Défense nationale en ces temps agités. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, la France va profiter des déboires des alliés pour récupérer le contrat signé en 2016 et rompu unilatéralement il y a un an par l’ex-patron de l’exécutif australien, Scott Morrison, une affaire qui avait ulcéré Paris…
Les temps changent en Australie. Le nouveau Premier ministre, Anthony Albanese, avait dès son arrivée au pouvoir, en mai 2022, émis des signaux très positifs en direction de la France. Alors que son prédécesseur misait tout sur l’alliance Aukus avec les États-Unis et le Royaume-Uni, Albanese joue le pragmatisme en faisant prévaloir les intérêts supérieurs de son pays. Le président français, Emmanuel Macron, avait ébruité la bonne nouvelle en juillet dernier, avec la construction de quatre sous-marins pour commencer, des versions des futurs sous-marins nucléaires «Barracuda».
«Nous entrons dans une période d’augmentation de notre budget de la défense, de modernisation de notre armée, et nous sommes confiants et optimistes quant au rôle crucial que l’industrie française de l’armement peut jouer en Australie pour mener à bien cette tâche», avait déclaré début septembre à Brest, en France, le vice-Premier ministre et ministre australien de la Défense…
«La base industrielle française est à la disposition du gouvernement australien», avait répliqué, très enthousiaste, le ministre français de la Défense, Sébastien Lecornu. Il avait dans la foulée magnifié un «réchauffement spectaculaire de la relation» avec l’Australie…
Les deux pays ont convenu de mettre au point en mars prochain tous les éléments de ce méga contrat que Macron ne sera pas mécontent de reprendre pour donner un coup de fouet à une économie française qui en a bien besoin.
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