La Russie a mis en garde l’Arménie contre une alliance avec l’Occident, exprimant ses inquiétudes quant à une éventuelle répétition du scénario ukrainien, qui avait vu l’éviction du président pro-Moscou Viktor Ianoukovitch en 2014. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré hier, mercredi, que bien que l’Arménie ait le droit de choisir sa direction politique, Moscou espère éviter un changement géopolitique similaire à celui vécu par l’Ukraine.
Peskov a réaffirmé que la Russie considère toujours l’Arménie comme un allié et souhaite continuer à coopérer avec elle. En réponse à l’éviction de Ianoukovitch en 2014, la Russie avait annexé la Crimée et soutenu les forces pro-Moscou dans la région du Donbass, au sud-est de l’Ukraine.
Alors que Moscou critique l’Arménie pour sa politique de rapprochement avec les États-Unis et l’Union européenne, le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan a annoncé en février que son pays suspendait sa participation à l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) dirigée par la Russie, affirmant que l’organisation n’avait pas atteint ses objectifs concernant l’Arménie.
Les relations entre Moscou et Erevan se sont tendues après qu’Azerbaïdjan a repris le contrôle de la région du Haut-Karabagh à la suite d’une opération militaire éclair en septembre dernier. L’Arménie a accusé les forces de maintien de la paix russes stationnées dans la région de ne pas avoir empêché cette offensive.
Ces derniers mois, Pashinyan a fait face à des manifestations populaires l’accusant d’avoir « humilié son peuple » en faisant des « concessions » à l’Azerbaïdjan.
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