Le gouvernement suisse a annoncé que la valeur totale des actifs syriens gelés dans ses institutions financières atteint environ 99 millions de francs suisses, soit 112 millions de dollars, en raison des sanctions imposées depuis 2011.
Ces mesures ont été adoptées en coordination avec l’Union européenne pour sanctionner le régime de Bachar al-Assad et ses alliés, accusés de graves violations des droits humains.
Des fonds non directement liés à Assad
La Suisse a précisé que ces fonds ne sont pas directement liés à l’ancien président syrien Bachar al-Assad, renversé récemment par les factions d’opposition après la prise de Damas. Cette déclaration a été confirmée par la Neue Zürcher Zeitung, un quotidien suisse, selon lequel les relations financières entre la Suisse et la Syrie sont quasiment inexistantes depuis 2011.
À son apogée, le système bancaire suisse gérait jusqu’à 130 millions de francs suisses (147 millions de dollars) d’actifs syriens gelés, selon des données rapportées par l’agence Reuters. Cependant, cette somme a diminué avec le temps.
Une surveillance renforcée
Après la chute d’un dictateur, les regards se tournent souvent vers les banques suisses, connues pour leur discrétion légendaire. Ce phénomène s’est reproduit avec la chute d’Assad, comme l’a souligné le quotidien suisse. Toutefois, les banques helvétiques semblent peu concernées par une potentielle “chasse aux millions d’Assad”, étant donné leur retrait quasi total du marché syrien depuis le début de la guerre civile en 2011.
Un système bancaire en retrait
Autrefois attrayant au début des années 2000, le marché syrien n’est désormais plus une priorité pour les établissements financiers suisses. Aujourd’hui, la Suisse applique une liste de sanctions qui inclut 318 personnes et 87 entités liées à la Syrie et à l’ancien régime Assad, mettant ainsi fin à des décennies de contrôle familial sur le pays.
Une réputation en jeu
Depuis longtemps, les banques suisses sont critiquées pour leur politique de confidentialité, souvent perçue comme un refuge pour les fortunes suspectes. Cependant, avec le durcissement des règles internationales, ces institutions adoptent des mesures pour limiter leur implication dans des affaires controversées, comme celles liées au régime syrien.
Alors que la Syrie entre dans une nouvelle phase de son histoire, le rôle de la Suisse dans la gestion de ces fonds gelés pourrait attirer davantage d’attention, notamment sur la manière dont ils seront utilisés ou redistribués à l’avenir.
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