Depuis 2014, un accord bilatéral entre la Suisse et la Tunisie offre une opportunité unique : permettre à de jeunes professionnels tunisiens de travailler temporairement en Suisse.
Cet accord, encore sous-utilisé, représente pourtant une solution prometteuse face à la pénurie de personnel, notamment dans le secteur de l’hôtellerie-restauration.
Un partenariat pour le recrutement international
L’accord « jeunes professionnels » signé entre les deux pays autorise les entreprises suisses à recruter des jeunes Tunisiens âgés de 18 à 35 ans pour une durée maximale de 18 mois. Ces professionnels, diplômés ou ayant une première expérience dans leur domaine, peuvent ainsi apporter leur savoir-faire à des secteurs en difficulté de recrutement, comme l’hôtellerie-restauration.
Cette collaboration, conçue pour renforcer les liens économiques et les échanges professionnels entre la Tunisie et la Suisse, reste cependant sous-exploitée. Pourtant, les besoins en personnel qualifié dans les métiers de l’hospitalité en Suisse sont criants, surtout en Valais, l’une des régions les plus touristiques du pays.
L’hôtellerie-restauration au centre des discussions
Lors de l’événement « Les compétences et l’innovation, atouts stratégiques pour la Suisse et la Tunisie », organisé à Lausanne par Swisscontact, des échanges constructifs ont eu lieu entre Dora Milad, présidente de la Fédération tunisienne de l’hôtellerie, et Beat Eggel, directeur d’HotellerieSuisse Valais. Les deux responsables ont souligné l’importance de valoriser les compétences tunisiennes pour répondre aux besoins suisses.
La Tunisie, forte de sa tradition touristique et de sa main-d’œuvre qualifiée, se positionne comme un partenaire idéal. Les jeunes professionnels tunisiens, souvent formés dans des écoles reconnues, disposent d’un savoir-faire adapté aux exigences d’un secteur suisse en quête de solutions durables.
Une opportunité à développer
Malgré les avantages évidents de cet accord, il reste largement sous-utilisé. Cela s’explique en partie par un manque de communication auprès des entreprises suisses, mais également par des procédures administratives qui pourraient être simplifiées.
Pourtant, ce dispositif présente des bénéfices multiples :
- Pour la Suisse : pallier la pénurie de personnel dans des secteurs clés tout en diversifiant les compétences disponibles.
- Pour la Tunisie : offrir à sa jeunesse des opportunités d’emploi valorisantes et une expérience internationale précieuse.
Renforcer la collaboration pour l’avenir
Face aux défis croissants du recrutement, notamment dans les régions touristiques suisses, les acteurs économiques des deux pays s’accordent sur la nécessité d’optimiser cet accord. Un effort de sensibilisation auprès des entreprises suisses et une simplification des démarches administratives pourraient favoriser un recours accru à ce dispositif.
La collaboration entre la Tunisie et la Suisse pourrait ainsi devenir un exemple de partenariat réussi, où l’échange de compétences bénéficierait à tous, renforçant les liens économiques et humains entre les deux pays.
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