Le 17 septembre, la présidente de la Tanzanie, Samia Suluhu Hassan, a réagi avec fermeté aux critiques de plusieurs pays occidentaux concernant la gestion des affaires internes du pays.
Elle a tenu à rappeler que la Tanzanie n’a pas besoin de conseils externes pour protéger sa sécurité et gérer ses propres affaires, en réponse aux demandes de ces pays concernant une enquête indépendante sur le meurtre d’Ali Mohamed Kibao, ancien dirigeant du principal parti d’opposition, CHADEMA.
Une demande d’enquête qui ne passe pas
Le corps mutilé d’Ali Mohamed Kibao a été découvert à Dar es Salaam, ce qui a conduit l’ambassade des États-Unis à réclamer une enquête indépendante pour faire la lumière sur cet assassinat.
Ce n’est pas la seule voix internationale à s’élever, puisque les représentants de l’Union européenne, ainsi que les hauts-commissariats britannique et canadien, accompagnés des ambassades norvégienne et suisse, ont publié une déclaration commune exprimant leurs préoccupations face à la recrudescence des actes de violence, des disparitions et des décès de militants politiques et défenseurs des droits de l’homme en Tanzanie.
Une réponse catégorique de la présidente
Face à ces pressions, Samia Suluhu Hassan a répondu sans ambages, affirmant : « Nous ne sommes pas ici pour qu’on nous dise comment gérer notre pays ». Elle a rappelé que la sécurité de la Tanzanie est une affaire nationale et que son gouvernement prend cette responsabilité très au sérieux. « Nous avons juré de protéger la sécurité de la Tanzanie et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour la renforcer. Nous n’avons besoin d’aucune directive de qui que ce soit pour assumer cette responsabilité », a-t-elle déclaré.
Des tensions persistantes entre la Tanzanie et l’Occident
Cette réplique intervient dans un contexte de relations tendues entre la Tanzanie et certains pays occidentaux, notamment sur les questions de droits de l’homme et de gouvernance.
Les gouvernements occidentaux se sont souvent montrés critiques à l’égard de la gestion des libertés politiques et de la répression des voix dissidentes en Tanzanie. Toutefois, la présidente tanzanienne maintient que ces questions relèvent de la souveraineté nationale et que toute interférence étrangère est indésirable.
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