Les entreprises familiales du Royaume-Uni s’élèvent contre une proposition de “taxe de la mort familiale” que le Parti travailliste envisage d’inclure dans sa nouvelle loi fiscale.
Prévue à hauteur de 20 %, cette taxe s’appliquerait aux actifs des entreprises familiales lors de leur transfert d’une génération à une autre, suscitant la colère des entrepreneurs britanniques. À la tête de cette fronde, James Dyson, fondateur de Dyson, qualifie la mesure d’attaque directe contre la famille britannique.
Une taxe lourde pour les entreprises familiales
James Dyson a exprimé son indignation dans un article publié par le Times, dénonçant cette taxe comme un fardeau insupportable pour les entreprises familiales qui sont, selon lui, le moteur de l’économie britannique. Au Royaume-Uni, environ 5 millions d’entreprises familiales génèrent près de 14 millions d’emplois, contribuant massivement aux recettes fiscales. Dyson souligne que cette politique risque de “tuer l’esprit d’initiative” et de “détruire les entreprises familiales”.
Pour Dyson, les entreprises familiales se distinguent des entreprises cotées ou des fonds de capital-investissement, car elles sont fondées sur des valeurs de durabilité et d’engagement à long terme envers la communauté. Elles ne se concentrent pas sur les profits rapides mais sur l’investissement pérenne, essentiel à la stabilité économique du pays.
Un désavantage pour les entreprises locales
Autre critique soulevée par Dyson : cette taxe n’affecterait pas les entreprises détenues par des intérêts étrangers, ni les entreprises cotées en bourse.
Selon lui, cette inégalité favoriserait les investisseurs étrangers, tout en pénalisant l’économie locale. “Les entreprises familiales britanniques seront les seules à payer cette taxe”, déplore Dyson, en pointant une atteinte à la compétitivité des entreprises nationales face aux groupes internationaux.
Un risque pour la sécurité alimentaire
Dyson alerte également sur les conséquences que cette taxe pourrait avoir sur la sécurité alimentaire. Selon lui, si ces entreprises agricoles familiales se voient accablées par cette taxe, la production locale pourrait diminuer, augmentant la dépendance du Royaume-Uni aux importations alimentaires.
“En imposant ces taxes, le Royaume-Uni s’expose à un risque de pénurie et de dépendance alimentaire accrue”, ajoute-t-il.
Une attaque contre le secteur privé
Dyson attribue cette initiative à Rachel Reeves, ministre des Finances travailliste, et l’accuse de “détester le secteur privé”. Pour lui, ce projet de loi démontre la “vraie nature” du Parti travailliste et sa politique de limitation de l’ambition individuelle. Il rappelle que les entreprises familiales, comme la sienne, nécessitent des sacrifices et une vision à long terme que seules ces structures peuvent offrir.
En conclusion, Dyson évoque sa propre expérience pour illustrer les défis auxquels font face les entrepreneurs familiaux. Il raconte comment il a tout risqué pour obtenir un prêt et créer son premier produit. “Nous ne cherchions pas un gain rapide, mais une croissance durable”, explique-t-il.
Aujourd’hui, Dyson appelle le gouvernement à protéger ces entreprises, au lieu de mettre en place des taxes qui risquent de nuire à la pérennité de l’économie britannique.
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