Selon des médias internationaux, l’ombre d’une nouvelle crise financière plane sur l’horizon économique, et certains des économistes et investisseurs les plus en vue considèrent que la dette américaine, à la fois publique et privée, est à l’origine de cette prochaine tempête.
Parmi les voix les plus préoccupées, on retrouve Nouriel Roubini, surnommé « Dr Doom » pour avoir prédit la crise de 2008. Il a récemment lancé l’alerte sur une combinaison dangereuse de récession, d’inflation incontrôlée et de crise de la dette, pointant vers une tempête économique imminente.
Inquiétude et situation complexe
Nouriel Roubini n’est pas le seul à sonner l’alarme. Ray Dalio, ancien patron du plus grand fonds d’investissement au monde, partage également cette préoccupation. Avec un rendement impressionnant de 32% pour son fonds l’année précédente, son point de vue ne peut être ignoré. Ces experts avertis mettent en garde contre une crise de la dette américaine comme une épée de Damoclès qui pèse sur l’économie et les marchés.
Malgré les prévisions alarmistes, certaines données récentes offrent un éclairage nuancé. Le risque de récession aux États-Unis s’est éloigné et l’inflation, bien que légèrement en hausse à 3,2% en juillet, a reçu un sérieux coup. La dégradation de la note de crédit des États-Unis par Fitch Ratings et la dégradation de plusieurs banques américaines par Moody’s n’ont pas suscité de vagues d’inquiétude majeures.
L’état de la dette publique
Des signes concrets montrent que les éléments d’une tempête économique sont en train de se réunir. La dette privée atteint des sommets inquiétants. Au fait, la dette des ménages américains s’élève à 17 060 milliards de dollars, en grande partie due aux crédits hypothécaires. Quant à la dette des entreprises, elle a grimpé à 7 800 milliards de dollars, enregistrant une augmentation de 6,2% depuis l’année précédente. Enfin, la dette de carte de crédit a dépassé les 1 000 milliards de dollars pour la première fois.
La dette publique américaine est encore plus alarmante :
- La dette nationale a franchi la barre des 32 000 milliards de dollars cette année, avec un potentiel d’augmentation de 5 milliards de dollars chaque jour au cours des 10 prochaines années, selon Bank of America ;
- Les États-Unis devront emprunter près de 1 859 milliards de dollars sur les marchés financiers au cours des troisièmes et quatrièmes trimestres de cette année destinés uniquement au refinancement de la dette ;
- Les intérêts payés par les États-Unis sur leur dette publique approchent les 1 000 milliards de dollars par an et continuent d’augmenter en parallèle avec les taux d’intérêt croissants.
L’accumulation de dettes
Le secteur des entreprises montre également des signes inquiétants puisque le nombre de défauts de paiement des entreprises en 2023 a déjà dépassé le total de l’année précédente.
Les retards de remboursement des prêts s’accumulent, avec un taux passant à 2,23% au premier trimestre de cette année, contre 1,7% au premier trimestre 2021.
Les banques cherchent à se débarrasser de leurs prêts à grand risque de défaut, en particulier dans le secteur de l’immobilier commercial.
J.P. Morgan, Goldman Sachs et Capital One font partie des institutions financières qui tentent de se décharger des actifs à haut risque.
En somme, les signes précurseurs d’une tempête économique imminente sont bien présents, malgré les fluctuations temporaires du marché. L’accumulation de dettes, tant privées que publiques, conjuguée à des taux d’intérêt en hausse et à des signes de fragilité dans divers secteurs économiques, crée une toile de fond inquiétante.
Alors que certains pourraient minimiser ces avertissements, il est essentiel d’analyser les données et les prévisions avec attention. La vigilance économique et la recherche de solutions deviennent impératives pour éviter une éventuelle crise financière majeure.
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