Economie

La transparence des informations sur le budget et la dette est essentielle (Banque Mondiale)

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La corruption est un problème de développement fondamental qui nuit aux pauvres et érode le progrès et constitue la cause de l’effondrement des infrastructures, de la destruction de l’environnement, de l’abus de pouvoir et de l’exclusion, et de l’affaiblissement de la confiance, selon une nouvelle publication parue sur le blog de la Banque Mondiale (BM). 

Si certains progrès ont été accomplis dans la lutte contre la corruption, ils ont été trop lents, il est ainsi impératif d’agir en faisant plus et mieux. Trois domaines de lutte contre la corruption peuvent, d’après la publication, apporter d’énormes avantages à la société : la participation, la transparence et les données.

La participation reconnaît le rôle essentiel des citoyens et de la société civile dans l’élaboration des politiques et dans la lutte contre la corruption. Il a été indiqué, à cet effet, que grâce au partenariat mondial sur la responsabilité sociale, la BM et ses partenaires soutiennent 50 projets dans 34 pays sur des initiatives de responsabilité sociale. 

D’un autre côté, l’accès à l’information est un droit humain fondamental, et aussi un droit qui peut être remarquablement efficace pour lutter contre la corruption. La transparence des informations gouvernementales de base, y compris les informations sur le budget et la dette, est essentielle, souligne-t-on. Le Groupe de la Banque mondiale s’efforce de soutenir l’accès à l’information par le biais de réformes politiques, du développement des capacités et de la technologie.

La Banque mondiale précise qu’elle soutient les innovations GovTech dans les pays partenaires pour renforcer la voix des gens et leur participation à la vie publique. Elle évoque son aide des gouvernements à rendre l’information plus accessible à leurs citoyens grâce à des innovations et des outils numériques. 

La BM met en avant son aide aux pays à faire en sorte que ceux qui se livrent à des actes de corruption soient tenus pour responsables, que les biens publics volés soient restitués et que les dommages qu’ils causent soient réparés. 

Rappelons que la Tunisie a été classée 71 sur 117 Etats, en matière de transparence budgétaire, selon l’Indice de la transparence budgétaire 2021 (Open Budget Index 2021) du Partenariat International Budgétaire (IBP).

Elle occupe la 4ème place au niveau des pays arabes, derrière la Jordanie, le Maroc et l’Egypte, alors qu’elle était en deuxième position en 2013-2015.

Les résultats de l’enquête n’ont pas pris en compte les répercussions sur le processus budgétaire, des dispositions exceptionnelles prises en vertu du décret présidentiel 2021-117 du fait qu’elle a adopté l’exercice fiscal 2021 comme année de référence. L’évaluation s’est basée notamment sur le projet de loi de finances pour l’année 2021 dont la publication, la discussion et l’adoption ont été achevées en 2020, avant l’entrée en vigueur des dispositions exceptionnelles.

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek