Une première pour la Tunisie dans la reconnaissance des géoparcs
La Tunisie a franchi une étape historique en soumettant le dossier technique de son tout premier géoparc à l’UNESCO pour une reconnaissance officielle.
Ce dossier, qui satisfait toutes les conditions exigées, vise à intégrer le géoparc “Al-Dhaher” dans la liste prestigieuse des géoparcs mondiaux.
Un territoire riche et unique
S’étendant sur une superficie impressionnante de 6 000 km², le géoparc couvre la région d’Al-Dhaher, allant de Matmata dans le gouvernorat de Gabès jusqu’à Remada dans le gouvernorat de Tataouine, en passant par Beni Khedache dans le gouvernorat de Médenine. Cette zone englobant 12 municipalités présente une richesse naturelle et culturelle exceptionnelle à la limite du désert tunisien.
Le géoparc se distingue par des sites géologiques et historiques uniques. Parmi ses trésors, on trouve des fossiles de dinosaures, des vestiges marins et végétaux datant de millions d’années, témoignant de la diversité de l’écosystème de cette région autrefois verdoyante. Les aspects anthropologiques sont également remarquables avec de nombreux vestiges laissés par l’homme au fil des siècles.
Un dossier complet et soutenu
Fruit de plusieurs années de travail scientifique et technique, le dossier soumis à l’UNESCO comprend un rapport de 50 pages détaillant les richesses géologiques, patrimoniales et culturelles du sud-est tunisien.
Ce rapport est accompagné d’annexes explicatives et de dix lettres de soutien provenant d’institutions administratives, académiques, et de géoparcs internationaux situés en France et en Italie.
Perspectives de développement régional
La gestion du projet débutera officiellement le 1er janvier 2025. Un programme de valorisation sera mis en place pour exploiter pleinement les potentialités du géoparc dans des domaines comme la recherche scientifique et le tourisme culturel. Ces initiatives contribueront au développement économique et social des régions concernées.
En parallèle, l’Office national des mines a annoncé un recrutement pour renforcer l’équipe du projet, notamment avec un ingénieur en géologie, trois administrateurs et un technicien supérieur. Ces postes devront être pourvus avant le 16 décembre 2024 pour accompagner la phase de lancement.
Une reconnaissance attendue d’ici 2026
L’UNESCO devrait rendre sa décision dès 2026, après une étude approfondie du dossier et d’éventuelles visites sur le terrain. Cette reconnaissance placerait la Tunisie parmi les pays dotés de géoparcs mondiaux, offrant ainsi une visibilité internationale à cette région riche en histoire et en ressources naturelles.
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