Economie

La Tunisie doit investir 1,2 milliards de dinars pour sauver la nature…

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Une délégation tunisienne participera à Marseille, du 3 au 11 septembre courant au Congrès mondial de la nature, organisé par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Cette manifestation fait partie des cycles de négociation internationale sur la biodiversité « COP 15 ».

Les responsables des ministères de l’agriculture et de l’environnement assurent que la participation de la Tunisie au congrès permettra d’échanger les points de vue sur les projets nationaux et internationaux pilotes de préservation de la nature, d’une part et sera une occasion pour exposer la stratégie et le plan d’action nationaux pour la biodiversité 2018-2030, qui développent 5 priorités nationales sectionnées en 15 objectifs stratégiques, 40 objectifs cibles et 48 actions à mettre en œuvre d’ici 2030.

Ces objectifs consistent, entre autres, en la réduction du rythme de l’appauvrissement des éléments constitutifs de la biodiversité au niveau des écosystèmes, l’utilisation durable de la diversité biologique, la réduction des principales pressions liées aux changements climatiques et la pollution.

La Tunisie compte mobiliser des fonds de l’ordre de 1,15 milliard de dinars (environ 350 millions d’euros) pour conserver sa diversité biologique d’ici 2030, selon le plan consacré au financement élaboré, à cet effet.

D’après le plan, le potentiel des ressources financières mobilisables pour la biodiversité au niveau national avoisinerait à terme les 155 millions de dinars (47,5 millions d’euros) par an.

Le plus grand défi en termes de protection de la biodiversité est de réussir à intégrer les valeurs de la diversité biologique dans l’ensemble des politiques nationales et de la société, affirment les responsables officiels.

Notons que le Forum Tunisien des Droits Economiques et Sociaux (FTDES) n’a cessé d’évoquer dans ces rapports que divers institutions ont été créées pour la protection de l’environnement : ANPE, APAL, ANGED, CITET et ANME mais malgré ce cadre institutionnel, l’Etat tunisien ne garantit pas le droit à un environnement sain, comme le prouvent les nombreux mouvements de protestation et revendications environnementales.

Selon l’Observatoire Social Tunisien, les centaines de mouvements de protestation contre la dégradation de l’environnement et la nature sont enregistrés chaque année et revêtent un caractère citoyen et spontané. Ces mouvements ne peuvent que témoigner d’un état environnemental dégradé, une pollution de plus en plus accrue, et une situation sociale critique.

Ceci est dû à l’absence d’une volonté politique qui s’accompagne d’un grave manque de moyens. De plus, les projets effectués, tels les actions de l’ANPE sont loin de garantir les droits des citoyens à un environnement sain, d’après le forum.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek