S’exprimant aujourd’hui au micro de Tunisie Numérique, l’économiste Moez Joudi est revenu sur la situation générale au Liban.
Notre intervenant a indiqué que le pays est en faillite économique et financière soulignant que le plan de réformes tarde à évoluer. S’ajoute à cela, la situation sociale chaotique et les banques qui retiennent l’argent et obligent leurs clients de se restreindre à des montants de retrait bien précis.
Il a rappelé que la population est devenue affamée rappelant que les citoyens libanais n’ont plus les moyens pour se nourrir ou se faire soigner.
Il qualifié ce qui se passe actuellement au Liban d’une “révolte populaire”.
“ Des braquages des banques se sont produits aujourd’hui, se sont produits avant et vont se produire encore, il y a des pénuries partout et ce, sans oublier la levée des compensations dans le cadre des réformes imposées par le FMI.
Si la Tunisie va plonger encore plus dans cette crise économique, cela pourrait avoir de mauvaises répercussions. En l’absence de réformes économiques et financières touchant la fonction publique, le Code des changes, la crise de compensation, …. un gouvernement de compétence national ayant un gouvernement de sauvetage qui s’étale sur 3 ans, on ira vers le scénario libanais .
En raison de l’explosion de nos systèmes de production, on est obligés d’importer et on n’a pas assez de devises pour payer nos importations. Nous avons des problèmes structurels et non seulement des défis liés à la crise internationale. Il faut arrêter de tergiverser sur le plan politique avec ces négociations interminables, passer à l’action, faire des réformes et avancer… ” a-t-il expliqué.
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