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La Tunisie face à la pénurie d’eau, l’élévation du niveau de la mer, les inondations et la décarbonation du secteur de l’énergie

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Les rapports nationaux sur le climat et le développement (CCDR) publiés aujourd’hui par le Groupe de la Banque mondiale offrent une analyse diagnostique de fond qui intègre à la fois les enjeux du changement climatique et ceux du développement. 

Ils permettront aux pays de prioriser les mesures les plus efficaces en vue de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES), d’accélérer leur adaptation et d’atteindre dans le même temps leurs objectifs de développement plus généraux.

Les du rapport Climat et développement relatif à la Tunisie ont été présentés aujourd’hui à Tunis par Alexandre Arrobbio, le Représentant Résident de la Banque Mondiale en Tunisie, Sarah Morel, Représentante Résidente de l’IFC pour la Tunisie et la Libye et Massimiliano Cali, Economiste Pays Tunisie. 

Le pays peut réconcilier un nouveau modèle économique avec les fondations d’un développement durable et résilient pour accélérer la reprise économique, sécuriser les emplois et les moyens de subsistance, conformément aux stratégies du gouvernement.

“Les défis économiques de la Tunisie ont été aggravés par une vulnérabilité croissante au changement climatique. La situation géographique du pays en fait l’un des plus exposés au changement climatique dans la région méditerranéenne, où l’augmentation des températures devrait s’accompagner de précipitations réduites et plus variables, d’une montée du niveau de la mer avec intrusion d’eau salée, d’une augmentation des incendies de forêt et d’une escalade des conditions météorologiques extrêmes sous forme d’inondations et de sécheresses”, souligne ce rapport qui explore la relation entre les objectifs de développement de la Tunisie et le changement climatique, en termes de risques et d’opportunités. 

Et d’ajouter que “Ces effets liés au climat vont épuiser les ressources naturelles, exacerber la pénurie d’eau et entraîner des pertes pour l’agriculture et les infrastructures côtières. Certains de ces effets font déjà des ravages”. 

Le rapport a plaidé en faveur d’un nouveau modèle économique pour faire face au contexte économique et social difficile et à la vulnérabilité de la Tunisie face au changement climatique. 

Il a préconisé un nouveau modèle qui met l’accent sur le rôle du secteur privé dans la création de la plupart des emplois, tandis que l’État se concentre sur sa fonction de réglementation, sur le financement des dépenses présentant les rendements sociaux et économiques les plus élevés et sur l’affectation des ressources à des interventions qui sont à la fois durables sur le plan économique et environnemental. 

“Le modèle proposé impliquerait des changements majeurs, tels que l’utilisation de la tarification pour rationaliser la consommation des ressources et la création de conditions économiques favorables aux investissements privés dans l’adaptation au climat et la décarbonation. Cela impliquerait également un passage des dépenses publiques récurrentes aux investissements publics dans l’adaptation et la décarbonation”, lit-on dans un résumé du rapport.  

Des recommandations ont été formulées pour faire face à trois principaux défis liés au climat et au développement en Tunisie : la pénurie d’eau, l’élévation du niveau de la mer, les inondations et la décarbonation du secteur de l’énergie.

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