Que de fossés, que de fossés…
On ne compte plus les fossés en Tunisie… En plus des fossés qui détruisent nos voitures et qui jalonnent nos chaussées… En plus des fossés où on trouve des jeunes femmes tuées… En plus des fossés qui cachent des bouches d’égout béantes… Et on en passe… Les plus dangereux de tous les fossés demeurent ceux qui séparent les politiciens entre eux, les fossés qui séparent la classe politique du peuple et les fossés qui séparent les intérêts des gouvernants et les priorités du peuple ! Autant de fossés qui rendent le pays impraticable… Euh, ingouvernable !
Comment pourrait-on, en effet, gouverner un pays où un fossé sépare les deux présidents de l’exécutif ? Comment peut-on gouverner un pays où un fossé sépare le président du Parlement et celui de la République ? Comment peut-on gouverner un pays où un fossé sépare les intérêts de ces trois présidents ? Et comment peut-on gouverner un pays où un fossé, que dis-je, un abîme, sépare les intérêts pour les quels courent les présidents et la classe politique et les priorités du citoyen ?
C’est, donc, tout à fait normal que le pays soit au bord du gouffre, avec tous les indicateurs au rouge, une crise économique, sociale et sanitaire étouffante, une dette inimaginable et une souveraineté remise en question.
Un pays défiguré et où on ne pourrait circuler, à moins d’y aller au Bulldozer !!!
Que se passe-t-il en Tunisie?
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