Le 15ème sommet des pays membres du groupe BRICS a débuté officiellement hier mardi 22 août en Afrique du Sud pour étudier les possibilités d’adhésion de nouveaux pays ayant manifesté leur intérêt.
C’est dans une nouvelle analyse publiée hier mardi 22 août 2023 sur « L’Afrique du Nord et les BRICS » que l’Observatoire Tunisien de l’Economie (OTE) souligne que sur fond de divisions internationales attisées par la guerre entre la Russie et l’Ukraine que cette année, le président sud-africain a mis en garde sur « la compétition entre puissances mondiales » et a rappelé l’ouverture des BRICS aux pays « qui partagent le désir commun d’avoir un ordre mondial plus équilibré ».
Si la candidature du Maroc est aujourd’hui moins sûre, d’après l’analyse, l’Algérie est résolue ayant officiellement fait une demande d’adhésion et promis une première contribution de 1,5 milliard de dollars pour la Nouvelle Banque de Développement du groupe (New Developpement Bank–NBD).
Pour l’Egypte, les autorités n’ont pas réagi aux déclarations d’un diplomate russe concernant une demande d’adhésion du pays au groupe BRICS (juin 2023), mais auraient en tout cas confirmé l’adhésion à la NBD et une contribution de à 1,196 milliard de dollars.
Cependant, on note que dans le passé, la Tunisie a pu négliger les BRICS mais l’année 2022 a été une année dynamique en termes de changements dans le commerce extérieur de la Tunisie, en particulier avec ce bloc. Et pour cause, en comparaison avec 2021, le volume des échanges a augmenté d’environ 50% avec le Brésil et l’Inde, et de 84% avec la Russie, sans compter que la Chine est devenue le deuxième fournisseur de la Tunisie.
Même si la Tunisie n’a pas les conditions d’adhérer au BRICS cette année, il apparaît toujours aussi judicieux de commencer à prendre part aux échanges des BRICS, précise l’observatoire.
Dans les couloirs du sommet des BRICS, les Etats d’Afrique du Nord pourraient aussi prospecter l’avenir du Fond Monétaire Arabe (FMA), autre dispositif financier régional qui pourrait également augmenter ses capacités financières, s’interroge l’OTE tout en concluant qu’une troisième carte à jouer dans les coulisses de ces rencontres internationales pour résister à l’hégémonie du « Premier Monde » serait la poursuite des échanges africains sur le protocole portant création du Fond Monétaire Africain.
Laissez un commentaire