Economie

La Tunisie pont pour la coopération sino-africaine

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Le potentiel de la coopération Chine-Afrique a été mis en avant par des chercheurs tunisiens et chinois lors de la 22e édition du Forum de réflexion Chine-Afrique tenu samedi 22 février courant à Tunis.

L’Institut Chine-Afrique de l’Académie Chinoise des Sciences Sociales (CASS), représenté par une délégation dirigée par Zhou Yunfan, vice-présidente de l’Institut ? a contribué à l’organisation du forum, sous le thème « Approfondir la coopération sino-africaine pour mener le processus de modernisation du Sud global ».

Des initiatives prometteuses

La Chine, tout comme la Tunisie et son continent, l’Afrique, partagent une histoire parfaitement semblable fondée sur le pardon, la paix, l’amitié mutuelle, le respect et l’interculturalité, dans le respect de la diversité », a-t-on expliqué.

On a souligné, aussi, que le modèle chinois demeure un exemple à suivre pour les pays du Sud. L’initiative Ceinture et la Route constitue une opportunité en or pour la Tunisie, un pays qui a parié depuis 2011 sur l’ouverture sur de nouveaux horizons économiques émergents et prometteurs afin de diversifier ses ressources de financement et de bâtir de nouveaux partenariats plus équilibrés.

La Tunisie avait signé en juillet 2018 l’accord d’intégrer l’initiative de Ceinture et la Route et, en septembre de la même année des accords pour réaliser trois mégaprojets dans le sud du pays, un pont mobile dans l’île de Djerba, le réaménagement du Pôle économique et commercial de Zarzis et une ligne ferroviaire reliant les eux provinces de Gabes et Medenine.

Canaux de financement multiples

Avec plusieurs canaux de financement et d’accès à cette initiative, notamment la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures, la Banque africaine de développement (BAD) ou encore le Fonds de la Route de la soie, le Fonds de développement Chine-Afrique et le fonds de co-investissement Chine-UE, la Tunisie pourrait profiter du modèle chinois dans plusieurs vecteurs de croissance à forte valeur ajoutée.

Il s’agit en particulier de l’instrument de la Route de la Soie numérique, de l’infrastructure numérique, de la sécurité cybernétique, de la gouvernance numérique, des cités numériques, de la formation professionnelle et de l’éducation.

Approfondir la coopération sino-africaine

Zhou Yunfan, vice-présidente de l’Institut Chine-Afrique a rappelé que le dernier sommet du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), tenu à Pékin du 4 au 6 septembre 2024, a défini dix actions de partenariat pour approfondir la coopération sino-africaine et faire avancer la modernisation des pays du Sud.

« A cet égard, les institutions de recherche et les groupes de réflexion ont un rôle unique à jouer dans le renforcement de l’apprentissage mutuel entre les civilisations, le partage d’expériences de gouvernance, ainsi que dans l’apport d’un soutien intellectuel dans le processus d’élaboration des politiques », a-t-elle poursuivi.

Selon elle, l’Institut Chine-Afrique a organisé une série de séminaires et de conférences internationales, en plus de 50 projets de recherche collaborative sino-africaine. « Nous sommes également ouverts à l’accueil de chercheurs africains pour faire des recherches en Chine », a déclaré Zhou. Fin

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek