D’après les données d’une étude publiée dernièrement par l’Institut Tunisien des Etudes Stratégiques (ITES) et intitulée « Crises des finances publiques en Tunisie et gap de financement du budget de l’Etat », le gap (besoin) de financement pour l’année 2021 est essentiellement concentré sur les remboursements des services de la dette publique estimés à 8395,7 millions de dinars.
L’étude cite pour l’année 2021 dix annuités de dette. Pour le mois en cours de juillet, la Tunisie doit s’acquitter d’après l’échéancier des créances de l’Etat, d’une première tranche d’un crédit extérieur sur le marché monétaire international avec une garantie américaine de paiement de 500 millions de dollars US soit l’équivalent de 1390 millions de dinars (Cours de change du $ estimé à 2,78 dinars). L’échéance de paiement arrivera d’ici la fin du mois de juillet en cours c’est-à-dire dans 7 jours ouvrables…
Le tableau de paiement des dettes de l’Etat montre également que l’échéance du règlement de la deuxième tranche du même crédit est prévue pour le mois d’août prochain pour le même montant (1390 millions de dinars) avec aussi garantie américaine.
Au mois de septembre, l’Etat Tunisien est redevable du paiement d’une tranche d’un crédit syndiqué pour 203 millions d’euros soit l’équivalent de 671,9 millions de dinars (Cours de change de l’€ estimé à 3,31 dinars). Au cours du même mois une autre tranche d’un crédit syndiqué pour 52 millionsde dollars US (144,6 millions de dinars) doit être réglée. Une échéance de Bons de trésor Assimilables de 367,7 millions de dollars doit être payée, en local, au mois de novembre prochain.
Néanmoins, les indicateurs monétaires et financiers publiés sur le site officiel de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) le 19 juillet 2021 montrent que les avoirs en devises s’élèvent à 21461,4 millions de dinars soit l’équivalent de 135 jours d’importation. Ces avoirs ont subi une chute par rapport à fin décembre 2020 (22941 millions de dinars (160 jours d’importation) sachant que les notes annexées aux états financiers2020, publiées le 20 avril 2021 par la BCT montrent que les avoirs en devises se composent essentiellement de crédits extérieurs non utilisés.
Les autorités payeront donc la 1ére tranche du crédit contracté sur le marché monétaire international mais au risque de voir le matelas des réserves en devises fortement laminé en l’absence de mobilisation en vue voire même à moyen terme de ressource extérieure significative d’emprunt.
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