La ministre de l’Equipement et de l’Habitat, chargée de diriger le ministère des Transports, Sarra Zaafrani Zanzri, a confirmé que « la Tunisie a décidé d’aller dans le sens de la recherche d’un partenaire stratégique pour mettre en œuvre le port en eaux profondes à Enfidha, à condition que cela s’inscrive dans un accord qui respecte la souveraineté de l’État.
Elle a confirmé, dans sa réponse à une question orale posée par le député Mohamed Ahmed, lors d’une audition tenue mercredi au Parlement, que « l’approche actuelle de mise en œuvre du projet en eaux profondes d’Enfidha repose sur la recherche d’un partenaire stratégique sérieux qui ne va pas exiger une garantie souveraine ou autre garantie en nature, tout en stipulant qu’il n’y aura aucune atteinte à la souveraineté de l’État.
Elle a déclaré : “Nous parviendrons à une solution le plus rapidement possible, et le projet en eaux profondes d’Enfidha doit être achevé, d’autant plus qu’il revêt une importance stratégique pour la Tunisie”. Elle a souligné que le projet portuaire et le domaine des services logistiques y afférent constitueront le premier port intelligent en Tunisie répondant aux normes internationales et contribueront à soutenir les autres ports tunisiens en reliant le pays aux principaux hubs de transport maritime dans le monde.
La ministre a passé en revue les étapes de développement du projet au cours des dernières années, notamment la création de la Société du port d’Enfidha en 2018 et l’obtention par l’entreprise d’une garantie de l’État pour conclure un partenariat avec le secteur privé. Zanzri a noté que la Haute Autorité de la Demande Publique n’avait pas préalablement approuvé les demandes d’expression de la volonté d’une des sociétés de conclure un partenariat avec la Société Portuaire d’Enfidha pour mettre en œuvre le projet en raison de l’existence de manquements liés au non-respect de quelques spécifications techniques.
La création du port d’Enfidha nécessite une injection de fonds d’environ 1 030 millions de dollars, et le secteur public doit fournir environ 768 millions de dollars, soit l’équivalent de 75 pour cent du total des fonds, tandis que le secteur privé, pour sa part, fournit 262 millions de dollars alloués au port d’Enfidha pour l’achat de matériel.
La Tunisie espère que le port contribuera à réduire les coûts d’environ 15 pour cent, en plus de gagner 10 jours de navigation et de faire du pays un pôle économique de services et de transport, en plus de créer 20 000 emplois directs et indirects.
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