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La Tunisie risque-t-elle des coupures généralisées d’électricité ?

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Chers lecteurs, une erreur s’est glissée dans l’article.  Les dettes de la STEG envers SONATRCH sont autour de 400 millions de dollars US et non 753 millions de dollars US. Nous nous excusons pour cette erreur. Bonne lecture.

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Depuis un peu plus d’un mois et demi, des « sitinneurs » bloquent une vanne principale d’expédition de pétrole à Tataouine, revendiquant des postes d’emploi dans les sociétés pétrolières y opérant et un budget respectable pour le développement régional.

Cet acte de contestation a été condamné par l’union générale tunisienne du travail (UGTT) qui a fait savoir que derrière,l’empreinte d’une certaine mouvance « politique » est claire.

La réaction des sociétés pétrolières était rapide puisque leurs dirigeants ont adressé une correspondance commune au président de la République où ils affirment qu’ils pourraient dans très peu de temps fermer totalement leurs sites de production et évacuer leurs employés.

Les sociétés se disent, en outre, dans l’impossibilité de tenir leurs engagements envers l’Entreprise tunisienne des activités pétrolières (ETAP), la Société tunisienne d’électricité et du gaz (STEG) et leurs partenaires ce qui laisse entendre que celles-ci peuvent se déclarer en état d’arrêt d’activité pour force majeure et annuler ainsi toute relation contractuelle avec les autorités tunisiennes.

L’appel de ces sociétés au président de la République pour chercher des solutions dans les meilleurs délais et rétablir la stabilité aux sites de leurs exploitations pour qu’ils puissent reprendre leurs activités ne trouve aucun écho.

La STEG qui connaît depuis plusieurs années des difficultés financières considérables, mettant à mal le bon fonctionnement de son activité est doublement sanctionnée par la conjoncture économique et par le sit-in du Kamour, puisque le blocage de la production de gaz et de pétrole dans le sud tunisien prive la société d’une part importante du gaz nécessaire à la production de l’électricité.

La STEG est également sanctionnée par une hausse importante des impayés de ses clients qui ont atteint, au 31 mai 2020, un montant de 2,157 milliards de dinars (675 millions d’euros) et des dettes de 400 millions de dollars US (Chiffre corrigé) à la SONATRCH qui est son principal fournisseur.

Evidemment, la STEG ne supporterait pas longtemps cette situation et pourrait lâcher si le sit-in dure, ce qui se traduirait, probablement, par des coupures d’électricité généralisées.

Finissons par un point positif: la STEG gère, pour l’instant, la situation . Le blocage est semble-t-il consommé depuis un moment. La STEG continue sa production malgré tout…

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek