Selon les données publiées récemment par le ministère des Finances, concernant les résultats provisoires de l’exécution du budget de l’Etat à fin novembre 2023, le total des emprunts extérieurs et intérieurs a baissé à 14,8 milliards de dinars contre 16,2 milliards de dinars, une année auparavant soit une diminution de la dette publique contractée d’environ 1,3 milliard de dinars.
Cette régression est due essentiellement à la baisse des emprunts extérieurs de 6,9 milliards de dinars à 5,0 milliards de dinars durant la période novembre 2022-novembre 2023.
Augmentation des ressources budgétaires
Les données officielles ont également souligné que les emprunts intérieurs nets dont l’échéance dépasse l’année ont diminué à 2,2 milliards de dinars à la fin du mois de novembre de cette année contre 4,7 milliards de dinars au cours de la même période en 2022, parallèlement à la baisse des amortissements liés aux emprunts intérieurs nets dont l’échéance est inférieur à une année de 9,2 millions de dinars à 7,2 millions de dinars.
Malgré la baisse des emprunts en général, le déficit budgétaire a diminué de 46,1% à fin novembre 2023, en reculant à 3,2 milliards de dinars, contre un déficit de 5,9 milliards de dinars durant la même période en 2022, selon les données du ministère des Finances.
Cette amélioration s’explique par l’augmentation des ressources budgétaires de 8,4% à 38,4 milliards de dinars, compte tenu de l’évolution des recettes fiscales de 8,6 % à 34,39 milliards de dinars et des recettes non fiscales à 3,38 milliards de dinars.
Réformes des finances publiques en vue
Par ailleurs, les dépenses budgétaires ont connu une hausse limitée de 1,5% à fin novembre et sont estimées à 40,9 milliards de dinars, et ce, sous l’effet d’une augmentation des charges de financement de 24,7% à 5,0 milliards de dinars, et dans une moindre mesure des dépenses de rémunération de 1,7% (19,6 milliards de dinars).
Pour leur part, les ressources de trésorerie ont enregistré une croissance remarquable pour atteindre 16,9 milliards de dinars à fin novembre 2023, contre 13,2 milliards de dinars durant la même période en 2022.
Il convient de noter que la ministre des Finances Sihem Nemsia a fait savoir au début de cette semaine que « malgré toutes les contraintes auxquelles ont fait face les finances publiques en 2023 et de la difficulté d’accès aux financements extérieurs, la Tunisie a remboursé toutes ses dettes intérieures et extérieures au titre de l’année 2023 ».
La ministre, qui ouvrait un débat sur la « Loi des Finances 2024 et les nouvelles dispositions fiscales », organisé à Tunis par le Conseil des Chambres mixtes de Tunisie, a souligné « qu’au cours de l’année 2023, les finances publiques ont connu de grandes difficultés en raison d’un contexte régional et international très tendu et d’une exacerbation des changements climatiques, ayant généré une hausse des taux d’inflation et des prix des produits de première nécessité à l’échelle mondiale ».
Nemsia a indiqué, aussi, que « le projet tunisien des grandes réformes est un projet global caractérisé par une vision équilibrée entre un volet social plaçant la classe moyenne et les couches vulnérables parmi ses premières priorités, et un volet économique visant à récompenser le travail et à renforcer l’initiative privée et la création de la richesse ».
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