Le Ministère des Finances algérien a annoncé officiellement l’adhésion de l’Algérie à la Banque de développement des BRICS (NDB), suite à l’approbation de cette candidature lors de la 9e réunion annuelle du Conseil des gouverneurs de la NDB, tenue le 31 août 2024 à Cape Town, en Afrique du Sud. Cette adhésion marque une étape significative dans l’intégration de l’Algérie au sein du système financier international, faisant d’elle le neuvième pays membre de la NDB.
En avril dernier, le ministre algérien des Finances, Laaziz Faïd, avait discuté à Washington avec Dilma Rousseff, présidente de la NDB, de l’évolution de cette adhésion. Ils ont évoqué les opportunités futures de coopération, notamment dans le financement de projets stratégiques pour l’économie algérienne. Le Président Abdelmadjid Tebboune avait annoncé, lors de sa visite en Chine en 2023, que l’Algérie avait officiellement demandé son adhésion, avec une première contribution de 1,5 milliard de dollars.
Un succès stratégique pour l’Algérie
Le ministre Laaziz Faïd a qualifié cette adhésion de « pas décisif » vers un renforcement des relations de l’Algérie avec les institutions financières internationales. Il a ajouté que cette décision témoigne de la confiance de la NDB dans les capacités économiques de l’Algérie, tout en ouvrant des perspectives de coopération avec d’autres pays émergents. Il a souligné que cette adhésion permettrait à l’Algérie de devenir un pont stratégique entre le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord et les économies émergentes.
Le ministre a également évoqué l’opportunité pour l’Algérie de s’engager dans des projets durables et innovants, renforçant ainsi son rôle dans le domaine des technologies propres et de la durabilité.
Un impact géopolitique majeur
L’adhésion de l’Algérie à la NDB représente également un tournant géopolitique, selon l’économiste Abdel Rahman Hadhef. Il a déclaré que cette adhésion permettra à l’Algérie de s’inscrire parmi les acteurs influents du futur système financier mondial. Il estime que ce partenariat accélérera le développement de l’Algérie et l’aidera à rattraper les économies émergentes, en bénéficiant des expériences des autres membres de la banque.
Des financements pour les grands projets
Hadhef a également souligné que la présence de l’Algérie au sein de la NDB facilitera la conclusion de partenariats et l’obtention de financements pour des projets d’infrastructure majeurs, tels que les routes, les ports et les chemins de fer. Ces projets seront essentiels pour l’intégration régionale de l’Algérie, en particulier avec les pays arabes et africains.
De son côté, l’expert économique Aboubakr Salami a mis en avant les avantages qu’offre la NDB en termes de prêts, notamment à faible taux d’intérêt. Selon lui, cette adhésion est le signe que l’économie algérienne se porte bien et que cela pourrait apporter une impulsion financière supplémentaire au pays.
Vers une participation accrue au capital de la NDB
Salami a également évoqué la participation de l’Algérie au capital de la NDB, affirmant que cela lui permettra de prendre part aux décisions stratégiques de la banque. Il a toutefois souligné que le principal défi pour l’Algérie sera d’augmenter sa contribution au capital de la banque, afin de maintenir sa capacité d’influence et de bénéficier pleinement des opportunités offertes par ce partenariat.
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