Il n’est de secret pour personne qu’au lendemain du 14 janvier 2011, alors que tout le pays était en débandade, et tus ses responsables s’étaient terrés, la Tunisie a, tout de même, continué à marcher, et les rouages du pays ont continué à tourner, presque comme si de rien n’était. Et c’est grâce à son administration bien rôdée et efficace, qui a su maintenir le pays en fonctionnement, malgré tout.
Or, onze ans plus tard, la Tunisie est, vraiment dans une situation catastrophique, et n’arrive pas à relever ne serait-ce que le bout du nez. Et force est de constater que la même administration qui a su sauver le pays en 2011, assume une grande part de la responsabilité dans ce qui se passe maintenant, et les difficultés qu’a le pays à se ressaisir.
Alors, que s’est-il passé entre 2011 et 2022 ? Qu’est ce qui a changé dans l’administration ? Pourquoi le point fort du pays s’est-il transformé en boulet à sa cheville ?
Eh bien, tout simplement, parce que tout a changé dans cette administration, et surtout la culture du travail. Cette culture du travail qui état, jadis, le moteur de l’administration, puisque tout le monde travaillait et faisait de son mieux, cherchant les avancements et les promotions, cette culture est devenue au fil des dis dernières années, une culture de non-travail. Puisque dans tous les services de l’administration, il n’y a plus personne qui soit prêt à faire son travail, pour lequel il est payé. Et le citoyen est condamné, soit à accepter cet état de fait, ou, alors à se résigner à allonger le Bakchich. En effet, c’est comme si les fonctionnaires ne sont pas payés, et pour faire leur travail, ils demandent du bakchich. Et on remarque que plus il y a de fonctionnaires dans une administration, plus le travail est mal fait. Et avec les milliers de repris de justice qui ont encombré les administrations, plus personne ne veut travailler.
Et ce sont, justement, ces milliers de repris de justice qui ont été injectés dans la fonction publique qui sont en cause de cette détérioration des services. Car ces gens ont été injectés tout en haut de la hiérarchie des administrations, eux qui n’y connaissent rien de rien. Ce qui a eu comme première conséquence de bloquer les horizons d’avancement des autres fonctionnaires, qui ont fini par baisser les bras, dégoûtés de tant d’injustice, au nom, justement, d’une certaine justice sur mesure.
La situation, maintenant est telle que les premiers responsables sont incompétents et leurs collaborateurs dépités. Donc, plus personne ne travaille… Et on aura beau mettre en place et imaginer tous les plans de relance, rien ne marchera avec cette administration ankylosée.
Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!
Commentaires