Au cours des huit dernières années, l’Afrique subsaharienne a réalisé une avancée remarquable dans l’amélioration de l’accès à Internet, avec une réduction de son déficit qui est passé de 46% à seulement 13%.
Ce chiffre, révélateur d’une dynamique positive, souligne les efforts déployés pour élargir la connectivité sur le continent. Cependant, malgré cette baisse significative, des disparités régionales persistent et soulèvent des questions sur l’universalité de l’accès.
Des investissements en infrastructures essentiels
La diminution du déficit d’accès à Internet s’explique en grande partie par les investissements massifs dans les infrastructures numériques. Des projets ambitieux ont été lancés pour étendre la couverture de la fibre optique et des réseaux mobiles, permettant ainsi une augmentation substantielle de la bande passante.
Par exemple, le nombre de câbles sous-marins reliant le continent a considérablement augmenté, facilitant l’accès à des services Internet plus rapides. Néanmoins, ces avancées ne profitent pas uniformément à toutes les populations. Environ 900 millions de personnes en Afrique subsaharienne n’ont toujours pas accès à Internet, ce qui souligne les défis persistants dans les zones rurales et éloignées.
Un usage encore inégal
Bien que le déficit d’accès ait chuté à 13%, l’utilisation effective d’Internet reste inégale. Près de la moitié de la population africaine a accès à des services 4G, mais le coût élevé des données constitue un obstacle majeur. En effet, les prix des services Internet en Afrique sont parmi les plus élevés au monde.
Cette situation limite l’adoption généralisée des technologies numériques et crée une fracture numérique qui exclut une partie importante de la population. La pandémie de COVID-19 a exacerbé cette problématique, mettant en lumière le fait que ceux qui n’ont pas accès à Internet sont souvent privés de services essentiels tels que l’éducation et la santé.
Des perspectives encourageantes
Les perspectives pour l’avenir sont encourageantes, avec des prévisions indiquant que la bande passante pourrait multiplier par six d’ici 2027 grâce à l’arrivée de nouveaux câbles sous-marins et à l’expansion des réseaux terrestres. Toutefois, pour que ces avancées profitent réellement à tous les Africains, il est essentiel que les gouvernements et le secteur privé collaborent pour réduire les coûts d’accès et améliorer les infrastructures dans les régions mal desservies. Un engagement soutenu en faveur du développement numérique est indispensable pour transformer ces progrès en bénéfices tangibles pour la population.
La réduction du déficit d’accès à Internet en Afrique subsaharienne est un indicateur clé d’une transformation en cours. Si le chemin reste semé d’embûches, les efforts continus pour améliorer l’infrastructure numérique pourraient ouvrir la voie à un avenir où chaque Africain aura la possibilité de bénéficier des opportunités offertes par le monde numérique.
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