L’Algérie s’apprête à accueillir, ce mardi 11 février 2025, la quatrième réunion ministérielle du comité de pilotage du projet de gazoduc transsaharien (TSGP). Ce sommet, qui se tiendra à Alger, réunira les ministres de l’énergie des trois pays impliqués : Mohamed Arkab, ministre algérien de l’Énergie et des Mines, Sahabi Oumaru, ministre nigérien du Pétrole, et Ekperikpe Ekpo, ministre d’État nigérian chargé des ressources gazières.
Le gazoduc transsaharien (TSGP) est un projet énergétique stratégique visant à acheminer le gaz naturel nigérian vers l’Europe, via le Niger et l’Algérie. Ce pipeline devrait traverser plus de 4 000 kilomètres, connectant les réserves gazières du Nigeria aux infrastructures gazières algériennes, qui acheminent déjà du gaz vers le continent européen.
Ce projet s’inscrit dans la Nouvelle Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD) et a pour ambition de :
Les discussions à Alger porteront sur l’état d’avancement de la feuille de route adoptée lors de la dernière réunion ministérielle, qui s’était tenue à Abuja, au Nigeria. Un groupe de travail composé d’experts des trois pays, ainsi que de représentants des entreprises Sonatrach (Algérie), SONIDEP (Niger) et NNPC (Nigeria), a été mandaté pour évaluer les progrès réalisés et identifier les défis restants.
L’Algérie avait déjà accueilli une réunion clé en juillet 2022, qui s’était soldée par la signature d’un mémorandum d’entente entre les trois pays. Cette entente marque un engagement fort en faveur de la mise en œuvre du projet et du développement d’infrastructures énergétiques interconnectées sur le continent.
Le TSGP n’est pas seulement un projet économique, il est aussi un levier géopolitique majeur. L’Europe, en quête de nouvelles sources d’approvisionnement en gaz naturel, suit de près les développements du projet. De plus, les tensions géopolitiques et la volonté de diversifier les exportations énergétiques africaines rendent ce pipeline encore plus stratégique.
Les trois pays partenaires cherchent désormais à sécuriser les financements nécessaires et à stabiliser le cadre politique et sécuritaire du projet, notamment au Niger, qui traverse une période d’instabilité après le coup d’État de 2023.
La réunion d’Alger pourrait marquer un tournant décisif dans l’avancement du gazoduc transsaharien, avec des annonces attendues sur :
Avec des réserves de gaz parmi les plus importantes d’Afrique, le Nigeria joue un rôle clé dans ce projet. L’Algérie, grâce à son réseau d’exportation vers l’Europe, pourrait devenir un hub énergétique incontournable. Le Niger, quant à lui, bénéficie de l’opportunité de se positionner comme un corridor énergétique stratégique.
Si les décisions prises lors de cette réunion aboutissent à des avancées concrètes, le gazoduc transsaharien pourrait bien devenir une infrastructure essentielle pour l’avenir énergétique de l’Afrique et de l’Europe.
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