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L’Algérie de demain en 12 points : Allocation chômage, taxes, importations, investissement, France, Maroc…

L’Algérie de demain en 12 points : Allocation chômage, taxes, importations, investissement, France, Maroc…

Dans la droite ligne de sa dernière allocution publique sous le sceau du renouveau algérien, le chef de l’Etat, Abdelmajid Tebboune, a convoqué hier mardi 15 février la presse nationale pour fixer la trajectoire du pays et faire le point sur quelques dossiers chauds. Le moment est d’importance : le 3ᵉ anniversaire du soulèvement populaire du 22 février. Tebboune a évoqué 12 points qui résument les sujets clés du moment, du social à la géopolitique, en passant par l’économie…

1. Allocation chômage : Le chef de l’Etat a précisé que l’allocation chômage fait son entrée en mars 2022, à partir de cette date les chômeurs algériens toucheront 13 000 dinars par mois. Pour les jeunes chômeurs s’ajoutera la carte chifa, rapporte Algérie 360°.

2. Le problème du pain : Tebboune a livré sa solution pour calmer la grogne des boulangers ; le prix de la baguette ne bougera pas mais en contrepartie les boulangers seront débarrassés de l’impôt sur le chiffre d’affaires.

3. Sécurité alimentaire : le président a évoqué la flambée des prix des denrées de première nécessité, il s’est réjoui de l’intervention de l’Etat qui a évité à l’Algérie “une famine“. Il a ajouté que les prix du blé ont été multipliés par trois sur le marché mondial et que l’Afrique est exposée à l’insécurité alimentaire.

4. Taxes : il était temps de geler les taxes sur les produits alimentaires et électroniques, argue le chef de l’Etat ; il a admis que le pouvoir d’achat des Algériens s’est détérioré et qu’il fallait un geste fort , par ailleurs il fallait accompagner la numérisation. «De plus, ces taxes n’apportent pas un plus à l’Etat, le mal qu’elles font au tissu social est supérieur au bien qu’elles apportent au trésor public», a déclaré Tebboune…

5. Importation de voitures : en direction des concessionnaires, qui râlent, le président de la République leur dit qu’ils «doivent comprendre que les choses ne vont pas se passer comme avant» ; il leur a redit qu’il faut mettre le curseur sur le service après-vente et la production locale avant de se tourner vers l’importation. Tebboune a promis un nouveau cahier de charges «avant la fin du premier trimestre de 2022».

6. Liberté d’expression : “nous voulons construire une démocratie responsable», a indiqué le président Tebboune. Il s’en est pris de nouveau à ceux qui «sous le couvert de la liberté d’expression, portent atteinte au moral de l’armée». D’après lui on n’a pas affaire à l’exercice d’une liberté, mais à «une cinquième colonne» qui veut saper les fondements de la nation.

7. Détenus d’opinion : le chef de l’Etat est formel : «il n’y a pas de détenus d’opinion en Algérie (…) il y a ceux qui refusent de demander les autorisations pour tenir les sit-in. Ils doivent assumer leur responsabilité (…). La loi est claire et toute violation de cette dernière ou atteinte à l’ordre public est considérée comme un acte dangereux».

8. Les rapports Algérie-France : le chef de l’Etat affirme «qu’il y a effectivement un dégel des relations diplomatiques entre l’Algérie et la France». Il a ajouté qu’il ne peut pas s’étaler sur le sujet, puisque la France est en pleine pré-campagne électorale, mais il a mis en relief l’obligation d’une «entente mutuelle» avec la “puissance africaine» qu’est l’Algérie.

9. Le problème avec le Maroc : «rien n’a changé», assène le président algérien, qui avait décrété le 1er novembre dernier la fin du gazoduc GME. «Tout ce qui porte atteinte à l’unité nationale, tente d’attaquer l’armée, ou vise à créer les problèmes entre le président et l’armée vient de l’appareil de propagande du Maroc soutenu par Israël».

10. Sommet de la Ligue arabe : le président a coupé court aux bruits, il a affirmé que la rencontre aura bien lieu à la fin de ce premier trimestre 2022 ; il a ajouté que l’Algérie «n’a reçu que des encouragements de la part des pays du Golfe, de l’Egypte, du Yémen et de la Tunisie, qui attendent la tenue de ce sommet».

11. Déplacements dans les wileyas : on a rappelé au président qu’il est beaucoup moins mobile que son prédécesseur et qu’en trois ans il a fait très peu de destinations et ne s’est rendu dans aucune région. Tebboune a rétorqué que les visites des wileyas sont inscrites dans son agenda, mais qu’il n’est pas question d’utiliser les recettes du passé.

12. Investissement : le chef de l’Etat a longuement évoqué la conjoncture économique du pays, il a invité les jeunes à entreprendre, à créer de la richesse. Il a ajouté qu’il faut progressivement en finir avec la dépendance des revenus des hydrocarbures. Il a indiqué que «celui qui investit à Khenchele, Tissemsilt, Leghouat et Djelfa aura droit à des privilèges, car ces wileyas ont la priorité pour les programmes de développement»…

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