Chevron, la deuxième compagnie pétrolière américaine, avait manifesté en février 2023 son appétit pour les hydrocarbures algériens. Mais il n’est pas le seul, il y a un autre géant américain sur le coup, Exxon. Les USA sont les premiers producteurs et exportateurs de gaz naturel liquéfié (GNL) au monde, mais les immenses réserves de l’Algérie les intéressent au plus haut point. D’après The Wall Street Journal, ExxonMobil et Chevron sont à deux doigts de parapher avec Alger les contrats du siècle…
Le journal économique américain a rapporté ce vendredi 2 juin que les deux ténors mondiaux projettent de forer pour la première fois les gisements enfouis dans le Sahara et dont le potentiel est énorme. Les avantages de la loi sur les entreprises énergétiques étrangères, mise en place par le président Abdelmadjid Tebboune dès 2019, sont arrivés aux oreilles des majors américains, après les Italiens et les Français.
La même source indique, sur la base d’une information livrée par le ministre algérien de l’Énergie, Mohamed Arkab, que les deux parties pourraient finaliser l’accord d’ici la fin de cette année. Le ministre précise que le gouvernement met le curseur sur l’exploitation du gaz conventionnel. Mais pour la première fois le dossier du gaz de schiste est sur la table, vu que l’Algérie a les troisièmes réserves les plus importantes au monde.
«Je suis en train de pousser Sonatrach, car nous devons augmenter nos volumes», a déclaré Mohamed Arkab, rapporte Algérie 360°. Et là la proximité géographique et les raccordements de gazoduc vers l’Europe peuvent être décisifs face à la concurrence, principalement les États-Unis et le Qatar qui eux aussi vendent à l’Europe.
A ce stade ce qu’on sait c’est que Chevron a scellé un pacte avec les autorités algériennes pour prendre position sur trois bassins pétroliers et gaziers : Ahnet dans le sud, Gourara au centre du pays et Berkine à l’est, aux abords des frontières avec la Libye et la Tunisie. Le Sahara est donc clairement le nouvel eldorado algérien…
Les réserves effectives de pétrole et de gaz de l’Algérie s’étalent sur 1,5 million de kilomètres carrés, mais à peine 47% de cette superficie sont exploités présentement. Il y a tous ces vastes territoires vierges qui pourraient rapporter gros au pays. «Nous avons encore 53 % de gaz conventionnels à développer (…). Cela permettra d’augmenter considérablement notre production», a indiqué le ministre de l’Energie.
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