La présidente de l’Inde, Droupadi Murmu, a choisi l’Algérie pour entamer une tournée africaine qui la mènera en Mauritanie et au Malawi. Elle a atterri à Alger hier dimanche 14 octobre, pour une visite d’Etat de 4 jours. Ce voyage, qualifié d’«historique» par la diplomatie indienne, ambitionne de poser de solides jalons sur le continent pour disputer à la Chine son hégémonie dans les pays du Sud.
C’est la première fois qu’un président indien foule le sol de ces trois pays. Certes en Inde le pouvoir exécutif est entre les mains du Premier ministre Narendra Modi, mais incontestablement ce déplacement est un geste fort en direction de l’Afrique, après l’admission de l’Union africaine dans le club du G20 en septembre dernier, un Forum présidé par l’Inde avec Modi comme avocat des Africains.
Par ailleurs New Delhi avait appuyé le dossier de l’Algérie pour rejoindre les BRICS, une candidature recalée et depuis Alger a enterré son projet pour s’orienter vers d’autres chantiers. Mme Droupadi Murmu avait encensé l’Algérie lors d’un forum économique bilatéral, en présence de son homologue Abdelmadjid Tebboune. Elle avait magnifié l’amitié entre les deux pays depuis l’indépendance algérienne et souligné la nécessité de monter en puissance dans les relations économiques.
L’Inde, 5e puissance économique mondiale, veut se positionner comme l’amie des Africains, notamment sur le front de la dette, laquelle plombe les économies du continent. Au niveau des échanges commerciaux entre l’Afrique et l’Inde on en est à 90 milliards d’euros en 2023, contre 260 milliards entre le continent et la Chine. Donc New Delhi a du chemin à faire. La présidente indienne est attendue en Mauritanie demain mercredi, puis au Malawi à partir de jeudi.
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