C’est fait, très officiellement ce vendredi 1er octobre. C’est la fête en Algérie, pour célébrer le 70e anniversaire de la Révolution qui a libéré le pays mais aussi pour célébrer l’avenir, pour marquer un Grand jour dans la marche vers le Grand destin algérien, dans son continent. Alger est désormais membre à part entière de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), la plus grande de la planète…
L’Algérie a ratifié l’Accord dès 2021, depuis elle a oeuvré avec la Commission économique pour l’Afrique sur un plan global pour accroître les retombées de ce méga projet, au service du développement de tout le continent. Parallèlement les autorités algériennes ont mis à profit ces années pour tisser de solides liens avec les institutions de l’Union africaine (UA) et avec les Etats-membres, en premier l’Afrique du Sud, la 1e économie du continent.
Aujourd’hui le fruit de l’alliance panafricaine est mûr et l’Algérie, qui affiche le 3e PIB en Afrique et vise le sommet prochainement, s’offre des possibilités infinies à l’export sur le continent, notamment pour les produits non énergétiques. Une excellente affaire pour l’industrie locale qui monte en puissance.
De nouvelles niches s’offrent aux exportations hors hydrocarbures algériennes dans le 2e continent le plus peuplé du monde (il sera le n°1 en 2050), avec ses pays sur la voie de l’émergence et du développement. Alger a les yeux rivés sur les produits agricoles, les produits pharmaceutiques et les équipements de construction (ciment, fer, etc.) qu’il peut écouler dans cet immense marché…
Et ce n’est pas tout, il y a aussi les produits manufacturés locaux à haute valeur ajoutée tels que les smartphones et les voitures. Avec l’élimination des barrières douanières l’offre algérienne sera au moins aussi compétitive voire plus que les produits chinois, ne parlons pas des produits américains, allemands, français, sud-coréens, etc.
Sur le papier la ZLECAF est déjà la plus grande zone de libre-échange au monde, avec son PIB combiné de quelque 3,4 trillions de dollars. Pour les Etats-membres les avantages commerciaux seront très conséquents. Pour l’Algérie et sa production industrielle c’est un marché de plus de 1,3 milliard de consommateurs. De par sa position géostratégique (à la pointe de l’Afrique et à quelques encablures de l’Europe et de l’Orient) le pays aura des atouts maîtres pour diversifier son économie.
Reste à gagner les batailles de la connectivité et des infrastructures. La route transsaharienne, la ligne ferroviaire Algérie-Mali (il faudra d’abord pacifier les relations entre les deux pays) et la route Alger-Lagos sont sur orbite ; à terme ils permettront de faire fondre les frais logistiques et doper les échanges commerciaux entre les Africains.
Autres avantages considérables qu’offre la ZLECAF : la dynamique de l’emploi. La BAD (Banque Africaine de Développement) projette de créer jusqu’à 14 millions d’emplois d’ici 2025 dans la foulée de cet Accord. Il y a aussi le soutien aux entreprises, les PME et les start-up auront beaucoup plus de débouchés avec l’accessibilité des marchés africains.
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