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L’Allemagne au chevet des finances publiques tunisiennes

L’Allemagne au chevet des finances publiques tunisiennes

La banque allemande de développement (KfW) qui agit pour le compte du gouvernement fédéral allemand soutient les réformes, les infrastructures et les systèmes financiers, et ce, pour une croissance économique socialement équitable et respectueuse de l’environnement dans les pays en voie de développement.

La KfW est l’un des principaux bailleurs de fonds bilatéraux dans le cadre de la coopération financière de la Tunisie, elle est représentée dans notre pays depuis les années 60.

Hier, mardi 14 juillet 2020, le ministère du Développement, de l’investissement et de la coopération internationale et la KfW ont signé un protocole de prêt de 150 millions d’euros (480 millions de dinars) visant à mettre en place le «Programme d’appui aux réformes du secteur public, phase I».

Ce financement contribuera, d’après la banque allemande de développement à stabiliser le budget de l’État et lui permettre d’agir après la crise causée par la Covid-19.

Sous cet angle, récemment, l’Allemagne et la Tunisie ont convenu d’étendre le partenariat au secteur public dans le but d’améliorer l’environnement d’investissement et de le rendre plus efficace et plus moderne. Selon la KfW, le décaissement de la contribution allemande sera lié à la réalisation des réformes dans les domaines de l’administration publique, de l’administration fiscale et des entreprises publiques.

Néanmoins, il est à souligner que s’exprimant, lundi 13 juillet 2020, lors d’une conférence de presse tenue à la Kasbah, le ministre des Finances, Nizar Yaïche a révélé que son département se penche actuellement sur la conception de nouvelles mesures financières, à même de drainer des recettes financières au budget de l’Etat ayant subi les répercussions de la crise Covid-19 et ce, à hauteur de 1,1 milliard de dinars.

Il a estimé que le déficit budgétaire devrait se situer au niveau de 7% du PIB, d’ici la fin de 2020, et que les recettes fiscales devraient régresser de 4,5 milliards de dinars. Le ministre a affirmé, aussi, que la Tunisie veillera à honorer tous ses engagements dans les délais et qu’elle n’optera pas pour la réduction des salaires des employés.

Le soutien de KfW, à cet égard, s’avère d’une grande importance pour redresser, du moins en partie la situation des finances publiques nationales.

Rappelons que les financements de la KfW en Tunisie ont connu ces dernières années une nette évolution. Ils sont passés de 40 millions d’euros en 2010, à 300 millions d’euros. Et ce, comme moyenne annuelle depuis 2015.

Les projets que finance par la banque allemande concernent, dans l’ensemble, des domaines vitaux. Ils touchent, essentiellement, la protection de l’environnement, la mobilisation des ressources hydrauliques, le développement rural, le dessalement de l’eau de mer, la production d’électricité à partir d’énergies renouvelables, le transport et le secteur bancaire.

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