Le gouvernement allemand a décidé de renforcer les conditions d’accès à la carte bleue européenne, un document clé pour attirer les talents étrangers.
Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, les seuils salariaux minimums pour prétendre à cette carte ont été revus à la hausse, impactant tous les secteurs, y compris ceux en pénurie.
Pour obtenir la carte bleue européenne en 2025, les travailleurs étrangers doivent justifier d’un salaire annuel brut minimum de 48 300 €, contre 45 300 € en 2024. Cela représente une augmentation de 6,6 %, rendant l’accès à ce document plus sélectif.
Les secteurs en tension, tels que l’informatique, les STEM (sciences, technologies, ingénierie et mathématiques), la construction et l’éducation, ne sont pas épargnés par ce durcissement.
Les professionnels de ces domaines devront désormais justifier d’un revenu annuel minimum de 43 759,80 €, soit une augmentation de 2 718 € par rapport à l’année précédente. Ces conditions sont applicables après validation préalable par l’Agence allemande de l’emploi.
Comparable à la Green Card américaine, la carte bleue européenne est conçue pour attirer les travailleurs hautement qualifiés de pays tiers. Elle offre des avantages tels que :
En 2023, 69 353 cartes bleues européennes ont été délivrées par l’Allemagne, un chiffre qui pourrait évoluer avec ces nouvelles mesures.
En durcissant les critères d’accès à la carte bleue européenne, l’Allemagne vise à privilégier les profils hautement qualifiés susceptibles de répondre aux besoins critiques de son économie.
Cette politique pourrait toutefois freiner l’arrivée de talents moins rémunérés, même dans des secteurs en pénurie, provoquant un potentiel déséquilibre sur le marché du travail.
Si cette mesure ambitionne de renforcer la compétitivité de l’économie allemande, elle pourrait également dissuader certains talents de postuler, en raison de seuils salariaux jugés trop élevés. Les observateurs craignent que ces exigences n’aggravent les pénuries dans des secteurs clés, malgré les efforts du gouvernement pour attirer des profils spécialisés.
Cette évolution des critères pose une question cruciale : l’Allemagne peut-elle maintenir son attractivité tout en relevant significativement la barre pour les talents étrangers ?
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