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L’ambassadeur français enfonce le clou après Macron, Saied appréciera…

L’ambassadeur français enfonce le clou après Macron, Saied appréciera…

L’ambassadeur de l’Union européenne (UE) à Tunis le 10 janvier 2022, l’ambassadeur de l’Allemagne le 21 janvier 2022, le président français, Emmanuel Macron, le lendemain et maintenant l’Ambassadeur de France… (et encore on a écourté la liste). Le moins qu’on puisse dire est que les partenaires de la Tunisie s’occupent beaucoup de cette dernière, beaucoup trop diraient les partisans du chef de l’Etat, Kais Saied. Ce dernier aimerait sans doute que les amis de la Tunisie le laissent tranquille pendant un moment pour qu’il aille au bout de son affaire – sa Consultation nationale -, mais manifestement les soutiens de la jeune démocratie en ont décidé autrement. En fait c’est le projet même du président de la République, dans le fond comme dans la forme, qui leur pose problème…

L’ambassadeur de France en Tunisie, André Parant, s’est rendu hier mercredi 26 janvier chez le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, a fait savoir l’ambassade de France ce jeudi 27 janvier. Il était essentiellement question des pépins sociaux et économiques de la Tunisie mais aussi de ce que cuisine en ce moment Kais Saied : la Consultation nationale, une affaire qu’il entend mener à son terme en enjambant toutes les formations politiques et organisations, et en s’adressant directement aux citoyens…

Ce dialogue national Made in Saied, massivement décriée par l’opposition laquelle d’ailleurs prépare la riposte, est manifestement devenue l’affaire des partenaires de la Tunisie. L’UGTT s’y oppose également, mais étrangement de façon timorée, d’ailleurs elle n’a pas besoin d’en faire des tonnes puisque l’UE, Paris et Berlin le font à sa place. On ne peut pas avoir de meilleurs ambassadeurs !

André Parant a redit devant Taboubi que le projet du chef de l’Etat se doit d’être inclusif. L’ambassadeur des USA à Tunis, Donald Blome, l’avait dit avant l’ambassadeur français, dans les salons du même Taboubi. Donc la pression occidentale est là, elle monte, monte… Reste à savoir combien de temps le locataire du palais de Carthage y résistera…

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