Les autorités australiennes ont refusé d’accorder un visa d’entrée à Ayelet Shaked, ancienne ministre israélienne de la Justice et de l’Intérieur, selon des médias israéliens.
Cette décision, justifiée par des craintes qu’elle “incite à la division ou à la sédition”, a suscité des critiques virulentes de la part de Shaked, qui qualifie l’Australie de “pro-palestinienne” et d’”antisémite”.
Ayelet Shaked devait participer à un colloque organisé par une organisation juive visant à renforcer le dialogue stratégique entre Israël et l’Australie. Cependant, son visa a été refusé, une décision qui, selon le Times of Israel, s’appuie sur une loi australienne autorisant l’exclusion de personnes susceptibles de “perturber une partie de la société australienne ou d’inciter à la sédition”.
Shaked, connue pour ses positions fermement opposées à la création d’un État palestinien, a réagi en déclarant : “En raison de mon opposition à un État palestinien, ils ne me permettent pas de visiter et de participer à un dialogue stratégique. Ce sont des jours sombres pour la démocratie australienne.”
La décision australienne intervient dans un climat de tensions accrues entre Israël et la communauté internationale, notamment en raison de la guerre menée à Gaza depuis octobre 2023. Ce conflit a causé plus de 148 000 morts et blessés palestiniens.
Ayelet Shaked, souvent décrite comme une figure controversée, est également critiquée pour son soutien à des actions militaires jugées “disproportionnées” par la communauté internationale.
Ce refus de visa souligne les divergences entre Israël et l’Australie, pays qui entretient traditionnellement des relations solides avec l’État hébreu mais qui semble adopter une position plus critique à l’égard de certaines politiques israéliennes, notamment envers la question palestinienne.
Alors que la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et l’ex-ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre à Gaza, cette décision australienne ajoute une nouvelle dimension aux pressions internationales sur Israël.
Avec cette exclusion, l’Australie envoie un message clair sur sa position face à des discours ou des politiques qu’elle considère comme potentiellement nuisibles à ses valeurs démocratiques et à la cohésion sociale.
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