Le blocage politique en France entraîne une reconduction du budget 2024 en 2025
Mots-clés : budget 2025 France, crise politique, reconduction budgétaire, François Bayrou, Michel Barnier
La crise politique qui secoue la France continue d’avoir des répercussions concrètes sur le fonctionnement de l’État. Faute d’accord sur un texte budgétaire pour l’année 2025, le gouvernement a été contraint de reconduire le budget initial de 2024, une situation sans précédent depuis des décennies.
Un budget 2025 calqué sur celui de 2024
Un décret publié ce mardi 31 décembre au Journal officiel officialise la reconduction des autorisations d’engagement prévues par la loi de finances initiale de 2024. Ce budget reconduit représente 492,9 milliards d’euros de dépenses, soit le même montant que celui adopté pour 2024.
Ce chiffre dépasse les prévisions du gouvernement précédent, dirigé par Michel Barnier, qui avait proposé des économies de 7 milliards d’euros pour réduire le déficit public.
Une crise politique à l’origine de l’impasse
L’adoption du budget 2025 a été retardée par les tensions politiques, notamment après le recours au 49.3 par le gouvernement Barnier pour faire passer le texte sans vote. Cette décision controversée a mené à la censure du gouvernement et à la nomination d’un nouveau Premier ministre, François Bayrou.
En attendant qu’un nouveau budget soit voté, une loi spéciale a été adoptée en décembre pour permettre à l’État de continuer à lever des impôts et à emprunter sur les marchés financiers.
Une adoption espérée pour février
Lors de son intervention du 19 décembre, François Bayrou a exprimé son souhait de voir le budget 2025 adopté « à la mi-février », tout en reconnaissant qu’il n’était « pas sûr d’y arriver ». Le Premier ministre a déclaré vouloir repartir du texte initialement approuvé par le Parlement avant la censure du gouvernement Barnier.
Cette situation inédite met en lumière les défis auxquels le gouvernement devra faire face, non seulement pour voter le budget, mais également pour gérer les conséquences financières de ce blocage, notamment en termes de crédibilité auprès des marchés et de capacité à financer les réformes nécessaires.
Une pression accrue sur les engagements européens
Ne pas réaliser les 7 milliards d’économies prévues complique également les engagements de la France envers l’Union européenne. Les objectifs fixés par l’UE en termes de KPI (indicateurs de performance clés), notamment la réduction des déficits publics, risquent de ne pas être atteints. Cela pourrait accroître les tensions entre la France et ses partenaires européens, tout en fragilisant la position économique du pays sur la scène internationale.
Face à ces enjeux, l’urgence d’une solution politique s’impose pour éviter que la France ne s’écarte davantage des critères budgétaires européens.
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