Economie

Le carnage sur les routes a coûté 1150 morts et 737 millions de dinars de dégâts en 2019

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Le carnage quotidien dû aux accidents de la route rappelle que la Tunisie se situe en bas de l’échelle de la sécurité routière. Les routes de Tunisie sont en effet parmi les plus meurtrières du le monde pour multiples raisons, à commencer par l’état même des routes, le non-respect du Code de la route, l’état des véhicules, etc.

Selon des données de l’Association tunisienne de sécurité routière (ATSR) établies en se référant des statistiques de la Fédération tunisienne des sociétés d’assurance (FTUSA), le coût économique des accidents de la route ont atteint 737 millions de dinars en 2019, contre 664 millions de dinars en 2018. Ces coûts ont été pris en charge par les compagnies d’assurances à titre de dédommagement matériel et moral des victimes des accidents de la route. Un vrai désastre humain et matériel.

Toujours d’après les statistiques, la décennie de la sécurité routière 2011/2020, décidée par l’ONU et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour réduire de moitié le nombre des morts des accidents de la route, soit 1 million 350 mille décès, est achevée et une deuxième décennie a commencé pour s’étendre jusqu’à 2030, sans que rien ne soit fait en Tunisie, afin de baisser le nombre des victimes, de préserver la vie humaine et réduire les handicaps provoqués par ces accidents.

La Tunisie compte 2,5 millions de véhicules d’après les statistiques du registre national, mais le nombre de motocycles demeure inconnu en raison de l’absence d’immatriculation et de cartes grises.

En 2020, le pays a enregistré 4774 accidents de la route, provoquant la mort de 931 personnes et 6762 blessés, un chiffre très élevé d’après l’Agence tunisienne de prévention routière, d’autant que l’année 2020 n’a pas enregistré un grand mouvement de circulation à cause du confinement et du couvre-feu. En 2019, le nombre des accidents de la route a atteint 5972, donnant lieu à 1150 décès et 8574 blessés.

Sur un autre plan, le dernier rapport 2018 de l’Organisation mondiale de santé (OMS) sur la situation de la sécurité routière dans le monde classe la Tunisie à la 138ème position sur 180 pays avec un taux de mortalité de 24.4 morts pour 100.000 habitants. Dans ce même rapport : les traumatismes dus aux accidents de la circulation sont désormais la principale cause de décès chez les enfants et les jeunes adultes entre 5 et 29 ans.

Selon une étude intitulée « Sécurité routière et économie d’un pays, quel lien : le cas de la Tunisie », élaborée fin 2017, le coût socio-économique de l’insécurité routière en Tunisie a été évalué à 1,8 milliards de dollars US (4.9 milliards de dinars) ce qui représente environ 1.5% du PIB.

Malgré ce carnage désastreux aussi bien au niveau économique et social rien n’est fait par les autorités. Évidemment, les vies perdues et les familles détruites ne semblent pas compter pour un gouvernement qui pense beaucoup plus à sa survie qu’autre chose.

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek