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Le coup que Fadhel Abdelkefi ne pardonnera jamais à Kais Saied…

Le coup que Fadhel Abdelkefi ne pardonnera jamais à Kais Saied…

En décembre 2021 l’ancien ministre du Développement et président d’Afek Tounes, Fadhel Abdelkefi, avait fait une sortie musclée contre le président de la République, Kais Saied. Le mois d’avant également. Il a remis ça hier dimanche 30 janvier, sur une radio privée. Suffisant pour dire que le rendez-vous entre Abdelkefi et Saied sera désormais mensuel et que le président d’Afek Tounes ne viendra pas la fleur au fusil…

Pourtant il soutient mordicus qu’il n’a aucun problème personnel avec le chef de l’Etat. «Je l’ai vu quand j’étais parmi les candidats à la présidence du gouvernement. J’ai conversé avec lui durant 40 minutes avec lui. Il avait souhaité connaitre les grands axes de mon projet économique mais aussi mes appuis politiques. Le soir, j’ai appris qu’il avait finalement opté pour Elyes Fakhfakh, tout le monde sait comment ça a terminé. Lorsqu’il a été question de former l’équipe gouvernementale suivante, il ne m’avait même pas sollicité, pourtant mon nom avait recueilli la majorité“…

Abdelkefi a beau arguer qu’il n’a rien contre la personne de Kais Saied, il est évident que ces propos ont des relents d’amertume et de règlement de compte après cet “échec” aux portes du palais de la Kasbah…

A propos de la situation économique actuelle, Abdelkefi a pointé le manque de volonté politique pour prendre à bras-le-corps les réformes qui s’imposent et pour sauvegarder le tissu économique, surtout les petites et moyennes entreprises. «Les PME vont vers la faillite, le chômage va enfler et le taux de pauvreté va monter en conséquence. Pendant ce temps-là tout ce qu’on trouve à faire c’est une consultation électronique»…

Vous l’avez compris : les choses ne sont pas près de s’arranger entre l’ancien ministre du Développement et le locataire du palais de Carthage…

Par ailleurs Abdelkefi reconnait la difficulté de mener sa barque dans les eaux troubles de la jeune démocratie tunisienne, mais cela ne l’empêche pas de se positionner en recours dans cette conjoncture économique et politique délicate. Toutefois pour prétendre se projeter vers l’avenir il faut d’abord solder le passé. Et des questions il y en a autour de la démission d’Abdelkefi de son poste de ministre des Finances par intérim, le 18 août 2017, suite à ses démêlés avec la justice. Il a confié qu’il est parti après avoir consulté son papa et le gouverneur de la Banque centrale : «Mais je présume que celui qui m’avait nommé à l’époque savait pertinemment que mon nom était cité dans une affaire devant la Justice“, a déclaré Abdelkefi…

Les résultats que j’ai enregistrés lors de Tunisia 2020, les projets que j’ai décrochés m’ont causé du tort. J’ai su que je pouvais être désigné à la présidence de gouvernement, mais je n’ai jamais rien fait pour occuper ce poste. Même Feu Béji Caïd Essebsi a souhaité me nommer en tant que chef de son cabinet. J’ai fini par présenter ma démission en dépit du refus du chef de l’Etat et du chef du gouvernement de l’époque», a confié l’ancien ministre…

Mon petit doigt me dit qu’on entendra beaucoup prochainement Abdelkefi, à mesure que s’accroissent les difficultés du pays. Manifestement l’homme d’affaires et politicien est loin d’avoir enterré ses rêves de chef de gouvernement, voire carrément de présider aux destinées du pays depuis le palais de Carthage. En tout cas il fait tout pour bâtir petit à petit sa légende d’homme providentiel. Les citoyens-électeurs seront-ils séduits par le nouvel affichage ? L’avenir nous le dira….

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